Avec l'explosion des blogs, la science trouve là  un nouveau vecteur de diffusion, de sensibilisation voire de discussion. La communication est plus directe, elle n'est pas soumise à  la loi de l'audimat, elle peut prendre son temps.

Deux chercheurs de l'Université d'Oxford se sont penchés sur le phénomène des blogs scientifiques dans la revue Science. Au-delà  des constatations générales, ils ont aussi voulu évaluer la qualité scientifique de l'information qui y est diffusée. Partant des quelques 400000 blogs relatifs à  l'environnement et la biodiversité, ils ont trouvé 30 blogs qui mentionnent un taux journalier d'extinction des espèces. Alors que le consensus scientifiques s'établit entre 74 et 150 espèces/jour, environ 40% des blogs visités donnent des chiffres supérieurs à  200 espèces/jour, donc faux en l'état actuel des connaissances.

Le monde des blogs est donc très riche mais en ce qui concerne l'information scientifique, il équivaut à  un bouillon où tout se mélange allégrement. Chacun peut prendre la parole, les militants écologiques ne s'en privent pas, et il n'est pas toujours facile de savoir qui écrit et en quelle qualité (le présent blog est symptomatique puisque l'auteur se cache sous un pseudonyme et ne divulgue pas ses qualités).

Il apparaît donc que les blogs scientifiques peuvent être un moyen de communiquer la science, voire "autour de la science" dans le cas des militants, mais que peut-être plus qu'ailleurs, l'esprit critique du lecteur doit s'exercer. Tout n'est pas à  prendre pour argent comptant, et tout n'est pas à  mettre au même niveau. Un moyen simple de se repérer est de vérifier que la source des informations est donnée et éventuellement les qualités de l'auteur (formation, affiliation, expertise...).