D’un champ à  l’autre

Cette approche séminale en histoire et sociologie des science, bien que longtemps iconoclaste, s’est retrouvée dans un air du temps qui l’a emmené vers des terrains nouveaux. Politique, évaluation, didactique et muséologie l’ont fait également sienne. Car contrairement à  la “science déjà  faite”, dont le seul nom suffit à  faire fuir les plus passionnés, la “science en train de se faire” offre une pièce rêvée au théâtre de la vie moderne. Elle met en scène des chercheurs qui joutent, des citoyens qui ajoutent leur grain de sel, des bribes de savoir qui se heurtent les unes aux autres, l’environnement ludique du laboratoire et la comédie infinie des sentiments humains. Quitte à  perdre de son sens premier au passage.

En effet, n’oublions pas que dans le sens de Latour et ses collègues, la “science en train de se faire” vise in fine à  comprendre l’efficacité des sciences (une efficacité qui se juge aussi hors de l’univers des communautés savantes), à  saisir comment des pratiques de laboratoire en viennent à  devenir des vérités socialement acceptées, comment elles en viennent à  faire advenir un nouveau monde (un monde plein de microbes par exemple), à  peser sur lui et à  le transformer[3]. Il s’agit de déconstruire des savoirs qui se présentent habituellement en bloc en les remettant dans leur contexte et en se plongeant dans les conditions de ce refroidissement progressif qui les transforme en essences de la nature ou de la société[4]. Il est inévitable que ce sens très fort se perde au fil des pérégrinations du concept.

Montrer la “science en train de se faire”

Parmi les nouveaux champs où le concept de la “science en train de se faire” s’est diffusé, la didactique et la muséologie ont ceci en commun qu’elles s’attachent à  montrer la science. Et que “montrer la “science déjà  faite” ou montrer la “science en train de se faire” n’ont rien à  voir. Dans le premier cas, en s’attachant aux savoirs, on revient à  l’empoisonnante et répétitive corvée qui consiste à  frapper le pauvre dêmos indiscipliné avec le gros bâton des “lois impersonnelles”[5] ; dans le second, on renouvelle l’attractivité de la matière scientifique et on éduque même à  la citoyenneté.

Mais derrière cette typologie bien nette, des formes hybrides émergent. Quand le centre de culture scientifique, technique et industrielle du Rhône passe 24 h avec un chercheur, est-ce qu’il donne à  voir une “science déjà  faite” ou une “science en train de se faire” ?

Cela dépend. Si dans ces 24 heures le chercheur met en scène son savoir à  travers ses pratiques, c’est-à -dire s’il nous montre son terrain, ses dispositifs expérimentaux voire ses bailleurs de fonds pour mieux nous expliquer ce qui en sort et les connaissances qu’il en tire, alors nous sommes en présence d’une “science déjà  faite”. Par contre, s’il nous montre les mêmes choses en abordant l’incertitude intrinsèque au travail scientifique, la contingence de la construction des savoirs et les traductions permettant d’enrôler des alliés pour clore les controverses, alors nous sommes en présence d’une “science en train de se faire”. La “science en action” n’est donc pas tant dans ce que l’on montre que dans la manière dont on le montre.

Même chose pour les blogs de science. En ouvrant une fenêtre sur l’activité du scientifique, ils peuvent montrer la “science en train de se faire” ou pas selon qu’ils cherchent consciemment à  rapporter cette dimension “chaude” de leur activité. Il nous faudra sans doute un peu de recul pour savoir si ce nouveau médium a effectivement réussi ce pari-là  ou non.

Même chose, enfin, pour d’autres média qui montrent l’activité scientifique, à  l’instar des séries télévisées. André Gunthert, par exemple, encense sur son blog la série américaine Bones en ce qu’elle a su reproduire l’ambiance élitiste et somptuaire du spectacle de la science en action. Or avec l’entrée fracassante de la notion de spectacle dans la médiation scientifique officielle[6], la “science en train de se faire” et son spectacle clés en mains peuvent facilement sortir de la télévision pour entrer dans les institutions de la République comme le Palais de la découverte.

Le cas du Palais de la découverte

 ©© Panoramas

Mais si la muséologie s’est appropriée le courant de la science “en train de se faire”, c’est aussi parce qu’il recouvre des concepts qu’elle s’efforce de mettre en œuvre face à  ses publics. Et qu’en l’adoptant, elle cherche à  se rattacher à  tout un pan de recherches académiques à  succès, et à  la légitimité qui l’accompagne. Le cas du Palais de la découverte est sans doute le plus intéressant. Voulu par Jean Perrin à  l’occasion de l’Exposition internationale de 1937, il avait un but politique évident, celui de défendre la “science pure”, uniquement motivée par une curiosité gratuite[7]. A cette fin, ses concepteurs s’inspirèrent du renouveau de la muséologie pour créer un musée moderne de la science vivante, constamment renouvelé et complété, abandonnant la monstration pour la démonstration : présentation de machines en mouvement, réalisation d’expériences en direct, participation active des visiteurs etc.

Cette ambition initiale correspond à  ce que les visiteurs retiennent encore aujourd’hui de leurs visites au Palais de la découverte : les illusions d’optique, la cage de Faraday, le dôme avec les décimales de pie, les démonstrations d’électricité statique… Il semble donc que les présupposés du Palais n’ont pas changés. Le magazine québecois Pluie de sciences l’explique bien :

Le Palais de la Découverte avait pour objectif (et le poursuit aujourd’hui) de recréer le moment clé de la recherche en reproduisant les expériences significatives qui jalonnent la connaissance. La découverte, c’est ce moment rare qui récompense des années de travaux menés dans le souci de faire progresser la science et l’humanité, sans aucune contrainte de rentabilisation.

 Mathàƒ©matiques. Palais de la Dàƒ©couverte (Paris)<br />(no gimp/photoshop : as-shot photography) ©© *Swift

On est bien plus près du mythe de la science véhiculée par les manuels scolaires, qui serait procédurale plus que créative, basée avant tout sur les expériences et dont les modèles représenteraient la réalité[8] que de la “science en train de se faire”. Pourtant, à  l’heure où il est menacé et tente de se défendre à  coups de pétitions, le Palais s’en réclame sans cesse :

Malgré tout, les visiteurs continuent à  venir nombreux dans ce lieu : pour quelles raisons ? Parce qu’ils y trouvent, non pas seulement des espaces d’exposition, mais aussi des êtres humains qui prennent du temps pour dialoguer avec eux et susciter chez eux un intérêt pour les sciences. Et parce qu’on leur donne à  comprendre les fondamentaux de la science ainsi que la recherche “en train de se faire”.

Celui qui signe la pétition n’en saura pas plus mais on trouve sur le site du Palais de la découverte une page consacrée à  l’initiative “Un chercheur, une manip” qui invite des scientifiques à  présenter leurs travaux en reproduisant en direct l’une de leurs expériences :

Véritable petit bout de laboratoire au sein de nos expositions, “Un chercheur, une manip” est une vraie rencontre avec la “science en train de se faire”, et permet de découvrir la réalité des laboratoires.

Et un récent rapport d’une commission du Sénat d’entériner ce virage (p. 14) :

Sur les dix dernières années 530.000 visiteurs sont accueillis en moyenne chaque année, preuve que le concept du musée « montrer la science en train de se faire » garde toute sa pertinence.

Pourtant, on peut s’interroger : le Palais de la découverte montre-t-il vraiment la “science en train de se faire” ? Cela semble difficile alors qu’il ne se veut pas une réflexion sur l’activité de la science mais une initiation aux grands phénomènes ainsi qu’aux nouveaux champs de l’activité de recherche[9]. Probablement pas non plus dans le sens où les manipulations qui servent de démonstrations ont été largement répétées au laboratoire et que si le côté spectaculaire demeure, c’est grâce au contenu solidifié de manipulations bien choisies et non pas à  l’exaltation du tri entre ce qui sera jugé scientifiquement valable et ce qui ne le sera pas[10]. Dès lors, on peut légitimement douter que de telles démonstrations donnent à  découvrir la réalité des laboratoires. C’est ce que reconnaissait implicitement un atelier lors du dernier congrès de l’Association des musées et centres pour le développement de la culture scientifique, technique et industrielle (p. 14) :

il est nécessaire de faire connaître les ressources des CCSTI aux laboratoires afin qu’ils les utilisent pour communiquer sur leurs travaux. La familiarisation du public à  la recherche lors d’une visite de CCSTI en serait largement facilitée. Le dispositif du Palais de la découverte “un chercheur/une manip” a été salué comme permettant cette médiation entre le chercheur et la société.

Il semble bien que l’appropriation du concept de “science en train de se faire” par le Palais de la découverte est plus une aubaine qu’une vocation, à  la fois pour se donner une consistance institutionnelle et pour se démarquer des autres musées de science dont on cherche à  le rapprocher. Un récent article du Monde jouait bien ce jeu, quitte à  bousculer la vérité historique :

Depuis vingt ans, le Palais de la découverte et la Cité des sciences coexistent en bonne intelligence. Le premier a été créé en 1937 pour présenter “la science en train de se faire”, par le biais d’exposés, d’expériences et de manipulations commentées à  l’intention des jeunes. Le second a été fondé en 1986 pour “rendre accessible à  tous les publics le développement des sciences, des techniques et du savoir-faire industriel”.

 ©© zemoko

De la micro-“science en train de se faire” à  la macro-“science en train de se faire”

Nous l’avons dit, montrer la “science en train de se faire” passe par la mise en scène de l’incertitude intrinsèque au travail scientifique, la contingence de la construction des savoirs et les traductions permettant d’enrôler des alliés pour clore les controverses. Les anthropologues de laboratoire y arrivent parce qu’ils passent du temps à  observer les activités de leurs sujets et qu’ils en rendent compte dans un langage différent de celui qu’adoptent les chercheurs du champ pour parler de leur objet. On peut attendre la même chose des muséologues s’ils s’appuient sur la littérature de la sociologie et de l’anthropologie des sciences. Mais dans tous les cas, il semble difficile de montrer le processus incertain et chaotique fait d’allers et retours permanents[11] de la “science en train de se faire” en se cantonnant à  ce qui se passe entre les quatre murs du laboratoire. Même si les formes hybrides mentionnées précédemment comme les “24 heures avec un chercheur” ou “un chercheur, une manip” sont les bienvenues, il est difficile d’en faire des formes de monstration de la “science en train de se faire”. Et a fortiori un véritable méta-discours sur la science.

Pour sortir de cette difficulté, on peut comme souvent dézoomer d’un cran et s’intéresser à  la macro-“science en train de se faire”. C’est-à -dire remplacer l’activité d’un chercheur ou d’un laboratoire unique par celle d’un ensemble de laboratoires, d’instituts de recherche voire de la communauté des chercheurs dans son ensemble. Remplacer des pratiques trop idiosynchrasiques pour pouvoir être généralisées ou expliquées par des considérations plus générales sur le fonctionnement de la science. C’est ce qu’un atelier monté pour le festival Paris-Montagne s’efforçait de faire. Face à  des groupes de jeunes de 9 à  18 ans, il mettait en scène l’écrit de la science (demandes de financements, cahiers de laboratoire, articles scientifiques, articles de vulgarisation, brevets…) comme outil indispensable à  la stabilisation des savoirs via les circuits de la communication scientifique, mais aussi comme élément de l’activité “politique” du scientifique contraint de sortir de son laboratoire pour demander des fonds, protéger ses innovations et en tirer quelques bénéfices. Un seul exemple : le cahier de laboratoire y est décrit comme le “journal intime” du chercheur, plein de ratures et d’expressions peu académiques (comme cette “méthode corse” qui désigne un protocole qui se déroule tout seul en physique[12]) avant de faire remarquer que de toute cette cuisine, seuls 5 % seront utiles et apparaîtront publiquement quand le chercheur voudra communiquer le résultats de ses recherches[13]. Cette description, au lieu de tracer une ligne droite entre observation et conclusion, souligne le long travail du chercheur dégageant le fait de sa gangue sans parler du travail subséquent de rhétorique et de persuasion nécessaire pour le stabiliser dans une forme acceptable par tous.

La partie pratique sur laquelle s’achève l’atelier permet l’élaboration par le jeune public de compte-rendus d’expériences ou d’observations scientifiques qui sont dans l’ordre du “problématique” et prennent donc le contre-pied épistémologique des devoirs corrigés par le professeur ou des manuels scolaires qui sont dans l’ordre du “vrai et du faux”[14]. Comme dans la communauté scientifique, ils s’agit ici de discuter entre “pairs” pour s’accorder sur ce qui a été observé et les conclusions qu’il faut en tirer, lesquelles peuvent varier authentiquement entre les élèves[15]. Cet exercice s’inscrit dans une longue tradition d’écriture scientifique en milieu scolaire, mais où la dynamique de construction collective dans un contexte constructiviste et collaboratif est privilégiée sur l’écriture individuelle[16]. Il peut être aussi prétexte à  découvrir les codes et pratiques culturelles (présentation des résultats expérimentaux, normes d’écriture etc.) qui constituent le ciment qui unit la communauté scientifique[17]. Alors, parce qu’on place les élèves dans des contextes scientifiques authentiques, leur permettant de créer une argumentation scientifique utilisant des données qu’ils ont eux-mêmes obtenues, ils peuvent toucher du doigt la fabrication de la science[18]. Ce qui ne va pas sans difficultés puisque l’image de la “science déjà  faite” est bien ancrée dans les esprits et que pour les élèves, la vérité préexiste à  sa découverte, les mots ne peuvant alors avoir qu’une fonction de description des observations et non de constitution d’une théorie[19]. Et s’ils savent que les scientifiques travaillent en groupes et que ce travail leur permet d’échanger des points de vue, les élèves ont une représentation naïve de la “preuve” scientifique et de la construction d’une théorie, et une idée finalement vague des caractéristiques du travail des scientifiques[20]. Mais il en va souvent de même des enseignants[21], d’où l’intérêt, malgré la difficulté, de ces représentations de la “science en train de se faire”.

Dézoomer d’un cran, c’est aussi ce que cherchait l’exposition “Science recto verso” qui s’est tenue dans la Galerie d’actualité scientifique de l’université Louis-Pasteur de Strasbourg en avril 2002, organisée par les étudiants du Master de Communication scientifique et technique. A travers quatre espaces thématiques, elle cherchait à  montrer l’univers et le quotidien des chercheurs en se demandant par exemple si un chercheur est seul ou en équipe, ce qu’il cherche et à  quel prix ou encore ce qu’il fait de ses résultats. Et il existe bien d’autres prolongations de ce modèle, parfois audacieuses comme le dispositif de “poubelles de chercheurs” développé par le centre de culture scientifique, technique et industrielle du Rhône. Partant d’éléments disparates qui pourraient provenir directement de la poubelle d’un laboratoire, il permet de reconstituer a posteriori l’activité du chercheur et la façon dont il la conduit. Ainsi, le gobelet de café retrouvé dans la poubelle de l’astronome montre les stratégies employées pour tenir le coup lors d’observations nocturnes mais témoigne aussi de l’importance des échanges (même informels) dans un laboratoire, autour de la machine à  café. Le billet d’avion pour Hawaï indique que les recherches en astronomie se font dans des lieux peu anthropisés, éloignés de toute source de pollution lumineuse, mais souligne aussi l’importance des voyages à  l’international, des rencontres avec la communauté des chercheurs et des colloques. Toutes ces formules ont en commun d’échapper à  l’idéalisation coutumière des expériences de médiation ou d’enseignement scientifique, qui conduit les non-scientifiques à  un complexe d’infériorité vis-à -vis du chercheur[22]. A l’inverse, disséquer le travail du scientifique au laboratoire plutôt que le montrer pourvu de ses habits autoritaires contribue à  montrer que le scientifique est un spécialiste de la science, comme le garagiste est un spécialiste de la mécanique, et que tous deux ont un langage propre, en apparence hermétique, mais accessible[23].

Paradoxalement, cette solution macroscopique revient à  sortir du laboratoire alors que le concept de “science en train de se faire” a pris jour en y rentrant. Mais ce n’est qu’un effet de loupe : le niveau du laboratoire reste celui qui dicte ce que l’on observe à  l’échelle de la communauté, et ces propositions reviennent juste à  en sortir pour pouvoir montrer ce que l’on a appris en y entrant.

Notes

[1] Bruno Latour (1995) [1987], La Science en action, Gallimard, coll. “Folio essais”, p. 29

[2] Franck Aggeri et Armand Hatchuel (2003), “Ordres socio-économiques et polarisation de la recherche dans l’agriculture : pour une critique des rapports science/société”, Sociologie du travail, vol. 45, pp. 113-133

[3] Dominique Pestre (2006), Introduction aux Science studies, La Découverte, coll. “Repères”, p. 46

[4] Bruno Latour (1997) [1991], Nous n’avons jamais été modernes, La Découverte, coll. “Poche”, p. 185

[5] Bruno Latour (2007) [1999], L’espoir de Pandore. Pour une version réaliste de l’activité scientifique, La Découverte, coll. “Poche”, p. 278

[6] Cf. deux publications de 1993 : Elisabeth Bacon (dir.), Les scientifiques et le spectacle de la science, Actes de la IV° rencontre internationale du groupe d’étude et de recherche sur la science de l’Université Louis-Pasteur et Sciences et technique en spectacle, de la représentation théâtrale à  l’expérience de démonstration, Actes des XVe journées internationales sur la communication, l’éducation et la culture scientifiques et techniques, Chamonix.

[7] Jacqueline Eidelman (1992), “La création du Palais de la découverte. Idéalisme corporatiste et matérialisme politique”, in Brigitte Schroeder-Gudehus (dir.), La société industrielle et ses musées. Demandes sociales et choix politiques, 1890-1990, Editions des archives contemporaines, pp. 161-169

[8] W. F. McComas (1998), “The principal elements of the nature of science: dispelling the myths” in W. F. McComas (dir.), The Nature of Science in Science Education: Rationale and Strategies, Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, pp. 53“70

[9] Emmanuel Hamelin (2003), “Développement et diffusion de la culture scientifique et technique : un enjeu national”, rapport établi à  la demande du Premier ministre, p. 54

[10] Bruno Latour (2001), Le Métier de chercheur, regard d’un anthropologue, INRA éditions, coll. “Sciences en questions”, p. 45

[11] Franck Aggeri et Armand Hatchuel, op. cit.

[12] Odile Welfelé (1998), “Organiser le désordre : usages du cahier de laboratoire en physique contemporaine”, Alliage, n° 37-38, pp. 25“41

[13] Ibidem, p. 39

[14] Christian Orange, Jean-Claude Fourneau et Jean-Paul Bourbigot (2001), “Ecrits de travail, débats scientifiques et problématisation à  l’école élémentaire”, Aster, n° 33, pp. 111-133

[15] G. Kelly et C. Chen (1999), “The sound of music: constructing science as sociocultural practices through oral and written discourse”, Journal of Research in Science Teaching, vol. 36, pp. 883-915.

[16] Laurence Catel (2001), “Ecrire pour apprendre ? Ecrire pour comprendre ? L’état de la question”, Aster, n° 33, pp. 17-47

[17] Ibidem, p. 30

[18] G. Kelly et C. Chen, op. cit.

[19] C. Sutton (1996), “Beliefs about science and beliefs about language”, International Journal of Science Education, vol. 18, n° 1, pp. 1-18

[20] C. Keys, B. Hand, V. Prain et S. Collins (1999), “Using the science writing heuristic as a tool for learning from laboratory investigations in secondary science”, Journal of Research in Science Teaching, vol. 36, pp. 1065-1084

[21] I. Gaskins et J. Guthrie (1994), “Integrating instruction of science, reading, and writing: goals, teacher development, and assessment”, Journal of Research in Science Teaching, vol. 31, n° 9, 1039-1056 ; article reçu par mail

[22] Richard-Emmanuel Eastes (2004), “Les pièges de la médiation scientifique : proposition de « bonnes pratiques »”, L’actualité chimique, n° 280“281, pp. 63“68

[23] Idem