Rentrée littéraire sous le signe de la science
31
août
2012
Si comme moi vous suivez d'assez loin la rentrée littéraire, voici une bonne raison de vous y intéresser cette année : la multitude des ouvrages qui prennent comme thème, héros ou prétexte, un motif scientifique. Grâce au Monde, qui a mis le doigt sur ce phénomène, en voici une petite liste :
- Peste & choléra de Patrick Deville au Seuil retrace l'histoire d'Alexandre Yersin, découvreur du bacille de la peste
- dans Mécaniques du ciel, Tom Bulloughs prend comme héros le père de l'astronautique moderne, Constantin Tsiolkovski
- le premier roman de Yannick Grannec, La déesse des petites victoires (éd. Anne Carrière), sera consacré à Kurt Gödel
- Cédric Villani prend la plume dans Théorème vivant (Grasset) pour expliquer la genèse de sa fameuse démonstration
- Olivier Dutaillis évoque dans Le jour où les chiffres ont disparu le moyen de combattre la tyrannie des chiffres
- dans La théorie de l'information chez Gallimard, Aurélien Bellanger met en scène l'histoire des télécommunications et l'avènement de la net-économie en France.
Dans les prochains jours, vous lirez sur ce blog le compte-rendu de lecture du livre de Cédric Villani par un chercheur en mathématiques, puis par moi. Et, si tout se passe comme prévu, une recension du livre de Patrick Deville Peste & choléra. Restez branchés !
Commentaires
Intéressant de la part de Deville d'être allé chercher cette figure de Yersin, méconnue en France (un peu dans l'ombre de la figure tutélaire de Pasteur). Sur Yersin, voir la très bonne analyse d'Alice Lebreton dans BibNum.
Bonjour,
Dans un genre radicalement différent, je ne peux que vous conseiller le dernier ouvrage commis par Jean-Marie Pelt (Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme !) que j'ai feuilleté dans une librairie.
En dehors du thème général de l'ouvrage (réduction de l'usage des intrants (engrais, pesticides, herbicides...) dans les cultures) avec lequel je me sens complètement en accord, j'ai beaucoup ri en parcourant le dernier chapitre, sur l'effet de la musique sur les plantes. Avec un recyclage des théories fumeuses de Joël Sternheimer ('génodique' : rapport entre les fréquences musicales et de soi-disant fréquences propres des protéines).
C'est à ce genre de chose qu'on reconnaît les frapadingues : ils ne peuvent pas s'empêcher de certaines outrances, et ils se tirent une balle dans le pied...
Lisez quand même les ouvrages recommandés par Enro d'abord : la culture avant le divertissement !