Trouvez l'auteur : Chercheurs et éthique
22
fév.
2007
Voici, pour changer, un extrait d'un texte récent. L'auteur est américain, et je ne vous en dis pas plus ou ce serait trop facile...
les chercheurs, spécialement depuis qu'ils ont acquis la puissance et l'autorité en tant que membres d'une institution désormais bien établie, se sont aventurés au-delà de leurs domaines d'expertise personnels et ont pris part à des débats éthiques en arguant — ce qui est illogique — de la supériorité de leur savoir factuel. (Ma connaissance technique de la génétique du clonage ne me confère aucun droit d'influencer des décisions légales ou morales de créer, par exemple, une copie génétique d'un enfant mort.)
Réponse ici-même avant 48 heures...
[Mà J 23/02, 10h40] : Bravo à PAk qui a reconnu Stephen Jay Gould, le grand paléontologue et vulgarisateur, dans son premier livre posthume : Le Renard et le hérisson, sous-titré "Comment combler le fossé entre la science et les humanités ?" (Le Seuil coll. Science ouverte, 2003).
Commentaires
George W ?
je propose Stephen Jay Gould dans
Je ne vois pas comment l'on peut nier qu'un chercheur spécialiste de son domaine possède une "supériorité de fait de son savoir factuel" sur d'autres personnes. Par contre, une personne même moins au fait techniquement (un sociologue, un philosophe, un journaliste, un législateur, un économiste...) peut parfois mieux percevoir les impacts d'un tel savoir sur l'évolution de la société, sur la pertinence d'un corpus de lois...
roselyne > Ca aurait pu, mais il y a ce passage,
, qui laisse penser que l'on a affaire à un scientifique et que l'on voit mal dans la bouche de... Bush !PAk > Bravo !
walrus > Gould ne le nie pas ! Mais il conteste le fait que ce savoir technique puisse légitimer des prises de position dans les domaines éthiques, politique etc. Les prises de position des chercheurs y sont possibles, mais pas au nom de ce savoir-là !
je n'ai pas grand mérite, je l'ai lu le mois dernier ... (enfin presque, j'ai fait une pause, avant d'aborder la conclusion ; mais c'est la bibliothécaire qui commence à ne pas être contente de mes retards répétés)