La science, la cité

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Mot-clé : conférence

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Soirée "Science 2.0" à  Paris le 27 novembre

J'avais promis de vous reparler de l'association C@fetiers des sciences, qui est née de la communauté du C@fé des sciences au début de l'année. Sa mission : porter la bonne parole du blog de science le plus largement possible (chercheurs, tutelles, journalistes scientifiques, étudiants, grand public), convaincus que nous sommes que le blog est un outil formidable et qu'il apporte des réponses à  la fois au scientifique et au public. A terme, nous voulons que chaque chercheur ou amateur de science puisse ouvrir facilement un blog sur une plateforme dédiée, offrant des outils spécifiques (références bibliographiques, formules mathématiques etc.) et largement reconnue. Le C@fé des sciences est le mieux placé pour devenir ce portail des blogs de science dures en français, mêlant blogs hébergés et blogs agrégés, pour offrir l'intégralité des conversations en un seul endroit. Mais nous ne concevons pas cette solution technique sans l'écosystème vertueux de tous les acteurs concernés, mutualisant leur effort et se tirant vers le haut.

C'est pourquoi, à  l'issue de l'assemblée générale de notre association, nous organisons le jeudi 27 novembre une soirée "Science 2.0", la première du genre en France à  notre connaissance. Nous vous donnons rendez-vous à  19h30 au Centre de recherches interdisciplinaires (Faculté de médecine Cochin, 24 rue du faubourg St-Jacques, Paris 14e, M° Saint-Jacques : une fois dans la faculté, monter au 2ème étage et suivre les indications), pour réfléchir aux révolutions en cours de la pratique scientifique, en compagnie des intervenants suivants :

  • François Taddéi, biologiste à  l’INSERM, spécialiste des transferts d’information chez les bactéries : son approche pluri-disciplinaire lui permettant de rapprocher la biologie, les sciences du web et la sociologie, notamment au sein du groupe Compas (« Education, cognition et nouvelles technologies »), il nous livrera livrera ses réflexions sur les raisons qui poussent les chercheurs à  échanger de l’information et ce que le web 2.0 vient y changer ;
  • Gloria Origgi, philosophe à  l’Institut Nicod, où elle essaye de caractériser les nouveaux modes de publication des chercheurs sur le web dans le cadre d’un projet de recherche intitulé « Liquid publication ». Elle organise une conférence virtuelle sur le même thème et a travaillé notamment sur les notions de confiance épistémique, déférence et autorité intellectuelle. Elle a également publié un livre sur l'impact des nouvelles technologies sur l'écriture (Palgrave, 2006) ;
  • et moi-même, pour parler de ce que le blog peut apporter à  la recherche.

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Science Blogging 2008 en direct

Me voici en route pour Londres afin d'assister demain à  la conférence Science Blogging 2008 organisée par Nature, où j'aurai l'honneur d'être l'unique Français l'un des deux seuls français, avec Heather Etchevers (edit 02/09). Comme promis, je bloguerai l'événement en direct, sans pour autant exclure des billets ultérieurs si des idées demandent à  être développées. Une nouveauté cette fois-ci : chaque notule peut-être commentée en propre sur la page ScribbleLive de l'événement... Et puis pour les anglophones, il risque également d'y avoir de l'animation dans la "room" FriendFeed prévue à  cet effet.

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Quelques manifestations à  venir...

Cela fait longtemps que je ne vous ai pas tenu au courant de manifestations à  venir concernant la vulgarisation, la communication scientifique ou la science citoyenne.

Du 13 septembre au 13 décembre, la Fondation Sciences citoyennes (avec le soutien du Monde, du Monde diplomatique, de Politis et tant d'autres) organise à  Paris les Dialogues sciences-planète, qui se veulent une université citoyenne des savoirs pour explorer les scénarios d'une planète vivable en 2030. Parmi les sept soirées prévues, mes centres d'intérêt me portent particulièrement vers les suivantes :

  • "Se réconcilier avec le vivant" (jeudi 25 octobre), animé par le journaliste du Monde Hervé Kempf et accueillant Denis Couvet (Muséum), Bernard Hubert (Inra) et Marc Dufumier (AgroParisTech) ;
  • "Santé, savoirs et innovations comme biens communs globaux" (jeudi 15 novembre), qui pose la question du pilotage de l'innovation au-delà  du marché et des brevets ;
  • "Quel pilotage démocratique de la recherche à  l'échelon national et international ?" (jeudi 13 décembre) avec comme intervenants Bernard Chevassus-au-Louis (Inra), Christophe Bonneuil (Centre Koyré) et Nicole Dewandre (DG Recherche de la Commission européenne).

J'essaierai d'y être, et à  défaut je lirai la transcription des débats qui sera mise en ligne !

Du 8 au 10 novembre se tiendra à  Strasbourg un workshop du programme européen EARTHWAKE qui vise à  promouvoir la place de la science dans les programmes télévisuels. Après avoir exploré comment on peut développer avec succès des exemples de sujets scientifiques dans une œuvre non scientifique, le workshop ambitionne de présenter un paquet unifié de recommendations montrant comment ces innovations en communication pourraient trouver un soutien au niveau européen, national et local. Mais on lit aussi :

A la différence des contenus scientifiques télévisuels qui s'adressent souvent à  un public conquis d'avance, EARTHWAKE reflète la nouvelle philosophie de la "science en société", introduisant plus de science dans les programmes de fiction dramatique, les documentaires animaliers et le sport, qui attirent une audience très forte.

Réduire le paradigme de la "science en société" à  cela, ça fait mal. Je rigolerais bien si je n'avais peur d'être inconvenant...

Par contre, via Beverycool, je découvre l'alléchant Salon de la vulgarisation, qui aura lieu pour la première fois à  Paris du 30 novembre au 2 décembre (entrée libre). Je m'y promènerai avec un T-shirt du C@fé des sciences le vendredi, n'hésitez pas à  venir me saluer si vous m'apercevez !

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Journée d'étude "Science et Démocratie"

Le 7 novembre prochain se tiendra une journée d'étude qui ne peut que nous interpeller, consacrée à  la "Science et Démocratie: Savoirs distribués et Pouvoirs". Organisée par le Centre Alexandre Koyré à  Paris (détails et informations pratiques), sous la direction scientifique de Sezin Topçu[1], elle va s'intéresser aux formes nouvelles des savoirs distribués, qui sont des types de

savoirs n’ayant rien à  envier aux meilleurs savoirs scientifiques : par exemple de savoirs épidémiologiques (sur les maladies rares); de savoirs et savoir-faire techniques de première importance (en radio dans les années 1930, dans les logiciels aujourd’hui) ; ou encore de savoirs qui tiennent leur puissance du fait d’aborder des questions que les sciences réductionnistes et centralisées ne peuvent que voir mal : la variété écologique, biologique ou humaine ; la complexité des interactions locales ; l’identification de nouveaux risques par les ‘victimes’, des menaces pesant sur les personnes, les biens ou l’environnement (...).

Plus intéressant pour nous, elle va aussi se pencher sur

la question des catégories, du basculement des catégories qui organisent notre appréhension des choses aujourd’hui. « Public », « profane », « société civile », « responsabilité », « gouvernance », « démocratie participative », « transparence » ... — autant de termes et d’expressions qui ont émergé dans les dernières décennies et se sont mis à  structurer l’espace politique et social, à  le transformer, à  le ‘performer’ de façon neuve. La variété de leurs usages témoigne de la place que ces catégories ont acquise, aussi bien dans le champ de l’étude des sciences et le domaine STS que dans les sphères politiques, industrielles, institutionnelles ou médiatiques. Ces catégories, construites dans des circonstances spécifiques à  travers des processus politiques et cognitifs complexes qui restent à  analyser, sont souvent employées aujourd'hui comme des évidences. Elle légitiment certains modes d’action, certains groupes et enjeux, et en rendent invisibles d’autres. La polysémie est ici souvent centrale : on parle ainsi parfois indifféremment de public, de citoyen, de profane, de société civile, voire de client ou de consommateur.

Les questions qui nous intéresseront dans cette troisième session sont : comment, où, à  travers quels acteurs, ont émergé, se sont mises en place, se sont vus réappropriées puis devenir hégémoniques un certain nombre de manières de décrire et de concevoir le monde de la science et du social, la nature et le politique? Quelles autres catégories ont disparues dans ce processus, quels cadrages ont perdu leur pertinence, quelles questions ont perdu leur légitimité – et quels groupes en ont souffert? Est-il possible de repérer l'émergence de ces catégories dans le milieu académique mais aussi dans les sphères politiques, industrielles ou médiatiques ? (...) Quelles tensions émergent de leurs usages multiples, et quelles tensions suscitent-elles dans le corps social ? Y-a-t-il des domaines technico-scientifiques (nucléaire, biotechnologies, médicine ...) où leur émergence ou resurgissement ont été primordiales, généalogiquement décisifs ? Le but est d’analyser des situations dans lesquelles certaines de ces catégories se sont construites (et reconstruites), de rendre compte des conditions de production, des formes de justifications, des relations de pouvoir, des perceptions et des systèmes de valeurs auxquelles elles font référence – et finalement de leur victoire.

Chouette programme !! :-)

Notes

[1] Sezin Topçu qui va d'ailleurs publier prochainement un article qui promet d'être intéressant dans le vol. 14 n° 3 de la revue Natures Sciences Sociétés : "Nucléaire : de l'engagement « savant » aux contre-expertises associatives".

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Journée "Culture scientifique, définitions, évaluations"

Je signale une manifestation très alléchante qui aura lieu le 8 mars prochain, la 5ème journée d'étude de l'école doctorale "Savoirs scientifiques" dirigée par le philosophe des sciences Dominique Lecourt. Intitulée Culture scientifique, définitions, évaluations, elle propose d'interroger la nature même de la transposition « vulgarisatrice » de la science, ainsi que l'impact des actions de médiation sur la structuration des connaissances scientifiques hors et en contexte scolaire.

La culture scientifique se pose aujourd’hui comme une condition pour l’exercice d’une citoyenneté responsable. Outre l’urgence déclarée d’encourager l’appétence des jeunes pour certains parcours en désamour, il est essentiel d’aiguiser l’esprit critique de tous tout en garantissant à  chacun un fond commun de connaissances scientifiques, sorte de garde de fou de l’irrationnel. Et si l’enseignement scientifique ne cesse d’être repensé, il ne peut garantir à  lui seul l’acculturation scientifique de chaque citoyen.

Dans les faits, les voies d’accès à  la culture scientifique sont nombreuses et diverses. Qu’elle s’exprime à  travers les médias (magazines, émissions télévisées ou radiophoniques), ou dans les espaces spécifiques de diffusions (Ecole, musées, CCSTI, associations), la science apparaît souvent appétissante, mais elle s’y trouve aussi parfois malmenée. Pourtant, tous les acteurs de la culture scientifique, qu’ils soient ou non institutionnels, partagent la même ambition : transmettre un savoir à  la fois accessible et rigoureux.

L'entrée est libre, de 9h à  18h, Université Paris 7 Denis-Diderot, 2 place Jussieu (5ème) ” salle Jacques Monod (tour 42 au rez-de-chaussée). Malheureusement pour moi, je ne pourrai m'y rendre...

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