La science, la cité

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La recherche scientifique dans les médias

Un nouveau sondage européen (Eurobaromètre) vient de sortir sur le thème de la couverture médiatique de la recherche scientifique. Il s'y cache forcément des résultats intéressants pour nous !

Déjà , la recherche scientifique ne vient qu'au cinquième rang des sujets d'actualité qui intéressent le plus, avant l'économie (nous devrions donc faire mieux que nos collègues économistes blogueurs) mais après le sport, les people, la politique et la culture. Mais en comparant avec un sondage de 2005 il apparaît que la formulation a son importance, puisque le score augmente quand on parle de "découvertes scientifique" au lieu de "recherche scientifique". En tous cas, ce sont les Suédois, Grecs et Français qui se montrent les plus intéressés !

Si on oublie les autres sujets d'actualité maintenant, 57% des sondés affirment qu'ils s'intéressent à  la recherche scientifique. Les mêmes pays que précédemment ressortent premiers, la tendance lourde étant que les nouveaux pays membres de l'Union européenne sont moins intéressés par la recherche scientifique que les anciens membres. Parmi les thèmes qui intéressent le plus, la médecine et l'environnement arrivent bons premiers. Et c'est en France et en Allemagne que cette thématique de l'environnement est la plus prégnante.

Le médium le plus important pour obtenir des informations sur la recherche scientifique est la télévision (61% des sondés regardent des émissions de télé sur la science régulièrement ou occasionnellement), avant la presse généraliste (49%) et Internet (28%). C'est aussi à  la télévision qu'ils font le plus confiance, bien avant la presse ou Internet (sauf en France où la télévision et les journaux sont au coude à  coude). 56% des sondés sont satisfaits de la manière dont les médias couvrent la recherche scientifique, y compris 4% (seulement !) de très satisfaits. 31% des sondés considèrent pourtant que le sujet n'est pas suffisamment couvert, et 57% en France ! La proportion est encore plus grande pour ce qui est de la couverture médiatique, non plus de la recherche mais des chercheurs.

Concernant la qualité de cette couverture médiatique, les pays nordiques sont majoritaires à  la trouver objective, fiable, variée alors que la France la trouve surtout difficile à  comprendre ! Le contraste est tout autre sur la question de la participation : si un médium devait organiser un débat sur une question scientifique, la Finlande et Chypre auraient majoritairement tendance à  laisser les chercheurs discuter alors que les citoyens britanniques et danois seraient les plus demandeurs pour participer.

73% des Grecs considèrent que l'information doit leur être présentée par les scientifiques plutôt que par les journalistes, parce qu'elle est plus digne de confiance et plus précise (l'objectivité n'est invoquée qu'à  39%) ! Les Autrichiens, les Irlandais et les Portugais sont les plus en désaccord avec cette idée, avec l'idée que les explication des journalistes sont plus faciles à  comprendre. De fait, une étude socio-démographique montre que plus les sondés ont suivi de longues études, plus ils préfèrent une communication directe des scientifiques.

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Pas si Ig-Nobel que ça...

Précédant comme chaque année la semaine des Nobel, nous avons eu droit récemment à  la remise des Ig-Nobel, ces prix récompensant des recherches (souvent loufoques) qui font rire, puis réfléchir. Le palmarès est éloquent. On appréciera également le principe de la remise des prix, qui laisse à  chaque lauréat le droit de s'exprimer 60 secondes, après quoi il est impitoyablement interrompu par une enfant de huit ans qui déclare s’ennuyer. Sans parler de la conférence inaugurale et de la soirée qui suit...

Ces récompenses sont souvent l'occasion de se moquer (gentiment) des scientifiques farfelus et autres excentricités de la science. Mais elles sont prises au sérieux par les lauréats eux-mêmes, de plus en plus nombreux a venir chercher leur prix, remis par des vrais prix Nobel. Pourtant, certains membres de la communauté scientifique s'inquiètent de ce qu'ils voient avec un mauvais œil : on pervertirait ainsi la recherche et on en donnerait une mauvaise image au public. Notamment quand, à  l'instar de 2006, les Ig-Nobel occultent les Nobel dans les compte-rendus médiatiques (ce qui ne semble pas être le cas cette année où les Français ont quitté le palmarès des Ig-Nobel pour rejoindre celui des Nobel).

C'est bien le constat que font Yves Gingras et Lionel Vécrin, historiens et sociologues des sciences. A la différence du texte de Georges Perec ou des revues comme le Journal of Irreproducible Results et les Annals of Improbable Research qui visent essentiellement des scientifiques qui peuvent lire et décoder l’humour scientifique, et demeurent donc en quelque sorte à  l’intérieur du champ scientifique, la cérémonie annuelle des Ig-Nobel, de plus en plus couverte par les médias, atteint un très large public. Cette nouvelle situation comporte un risque de dérapage : l’épinglage de travaux scientifiques en apparence triviaux pourrait, lorsque interprété par des agents mal équipés pour décoder la valeur scientifique du travail réellement accompli, déboucher sur une dénonciation de gaspillage de ressources publiques pour des recherches triviales. C'est le cas de la blogueuse Helran qui pose la question : Y en a qui se font vraiment chier dans la vie pour faire ce genre de recherche prenant plusieurs années ?

En fait, c'est la forme extrêmement parodique de la cérémonie, la présence de prix Nobel au sein du comité des Ig-Nobel et les règles de fonctionnement du comité l'astreignant à  ne pas faire de mal (do no harm) qui interdisent de penser que ce prix est une chasse aux sorcières. A contrario, il est facile d’imaginer que prononcés, écrits ou lus par des politiciens ou autres groupes de pression conservateurs, les textes décrivant les recherches "primées" seraient interprétés comme une dénonciation du gaspillage des ressources publiques sur des recherches futiles. Mais la frontière peut être mince entre les prix attribués à  des recherches qui ne peuvent pas être reproduites (Benveniste ayant reçu deux fois le prix pour ses travaux controversés sur la mémoire de l'eau) et des recherches qui ne doivent pas l'être (comme la plupart des autres lauréats). Surtout, le comité des Ig-Nobel peut être accusé de positivisme anti-sciences humaines quand il fait des incursions du côté des sciences sociales (prix récompensant en 1999 une thèse de sociologie consacrée à  l’étude des restaurants de beignets) ou de l'art (prix remis à  Jim Knowlton en 1992 pour son affiche "Pénis du monde animal"). Heureusement, il semble désormais se limiter au domaine des sciences dures.

Un énoncé qui, dans un champ donné, est tout à  fait légitime et compréhensible par les agents dotés des ressources pour le décoder peut devenir incompréhensible par le simple fait d’être mis hors champ et rendu visible à  des agents qui, selon la position qu’ils occupent, vont en rire ou le fustiger. C'est ce déplacement effectué par les Ig-Nobel qui peut déranger, selon la place où l'on se trouve : les récipiendaires sont souvent heureux d'être distingués et de bénéficier d'un peu de publicité (comme le souligne cet article de presse), les titulaires de prix Nobel et les travailleurs de la science normale, se limitant à  une lecture individualiste de l’événement, n’y voient qu’une façon de s’amuser sans véritables conséquences (tout comme le grand public probablement). Quant au conseiller scientifique du gouvernement britannique qui protestait contre les Ig-Nobel remis aux chercheurs de son pays, il est préoccupé par les intérêts politiques d'une science qu'il doit défendre et voit dans ce prix un danger de dérapage qu’il cherche à  contrôler en tentant de limiter le champ d’action des Ig-Nobel aux pseudo-sciences.

Chacun de ces points de vue a ses raisons d'être mais il est si peu fréquent que la recherche scientifique les fasse naître pour ne pas souhaiter que cela continue. Alors longue vie aux Ig-Nobel !

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Le cerveau et ses mises en scène

On compare souvent notre cerveau à  un ordinateur constate le magazine La Recherche en ouverture de son dossier "Spécial cerveau" (n° 410, juillet-août 2007). Mais voilà , un journaliste du temps de Descartes aurait pu écrire : On compare souvent notre cerveau à  une clepsydre. Et un journaliste du temps de Platon écrire : On compare souvent notre cerveau à  une tablette de cire vierge. C'est ce que met en évidence J. David Bolter dans son livre Turing's Man (University of North Carolina Press, 1984) : à  chaque époque, le cerveau a été comparé à  la technologie la plus avancée, représenté tour à  tour par un dispositif d'écriture, une prouesse mécanique et horlogère ou un outil de calcul.

Plus près de nous, Igor Babou a enquêté pour sa thèse sur les représentations du cerveau à  la télévision : il en a tiré un livre, Le cerveau vu par la télévision. Un article disponible sur Internet nous donne un aperçu de ses thèses... Pour lui, étudier la manière dont les médias et les chercheurs ont vulgarisé le cerveau revient à  décrire les interactions entre des processus historiques, sociaux et communicationnels de construction des discours à  propos de sciences. Aini, il constate que la mise en scène du cerveau par la télé évolue entre les années 1975-1982, 1987 et 1994.

Comme l'illustre le schéma ci-dessus, le discours scientifique et le discours télévisuel (médiatique) ont une légitimité qui évolue, au sein même de la télé (en bas du schéma). Ce qui correspond à  divers modalités d'énonciation (en haut du schéma). Ainsi, entre 1975 et 1979, la télévision se déplace dans les lieux de science, fait longuement s'exprimer les chercheurs, les expériences sont exposées en détail : la médiation télévisuelle s'efface devant les contenus scientifiques considérés comme un spectacle suffisant et légitime. Au début des années 1980, le discours télévisuel et la médiation s'impose : le journaliste est valorisé (ce qui correspond également à  une évolution sociologique de son champ professionnel) et reformule la parole du scientifique, la parole profane est convoquée (micro-trottoirs etc.). Les adresses verbales aident à  faire exister le téléspectateur en tant que tel. En 1987, la télévision apparaît encore plus en position dominante et prend plus radicalement ses distances avec les scientifiques : ils sont exclus de l'image et les lieux scientifiques ne sont plus filmés. Le discours de la télévision est alors celui de l'évidence naturelle (...) et le savoir scientifique est présenté comme si les faits parlaient d'eux-mêmes. Cette évolution est sans doute liée à  une perte de légitimité de la science dans la sphère publique, la télé s'érigeant à  la place comme détenteur d'un savoir indépendant. En 1994, la science revient sur le devant de la scène car elle a plus de choses à  montrer : elle ne produit plus seulement un discours mais des images (IRM, scanners etc.) et des vidéos (tests de comportement ou de psychologie) qui s'introduisent naturellement dans la médiation télévisuelle. Celle-ci se met donc à  citer abondamment toute sorte de matériel audiovisuel : c'est l'ère de l'autoréférence. Dans le même temps, les scientifiques à  qui l'on donne la parole (sur le plateau et non plus dans leur laboratoire) sont confrontés à  des profanes : ils ne sont pas mis en scène seuls, leur parole ne fait sens que confrontée au vécu de chacun.

Mais le cerveau est-il un objet particulier pour la vulgarisation ? Ou bien est-il traité comme le seraient les OGM, l'eau ou l'exploration spatiale ? Etonnamment, il apparaît que l'exposition de 2002 à  la Cité des sciences privilégie le registre des émotions et du sujet individuel, comme le montre son découpage thématique : "Ce qui agit en moi", "Ce que je ressens", "Ce que je sais", "Ce que je pense" et "Ce que je suis". Le volume sonore de l'exposition rend les conversations presque impossibles et de nombreux dispositifs muséographiques sont prévus pour une seule personne. L'exposition met donc l'individu face à  lui-même, dans une ambiance d'immersion sensorielle. Bref, tout se passe comme si la scénographie prenait appui sur certains acquis des neurosciences concernant le rôle de l'émotion dans le raisonnement, mais sans intégrer l'émotion au raisonnement. Et comme si l'artiste prenait le pas sur le politique ou le scientifique...

Mais nous refermons déjà  le numéro de La Recherche, en lisant sur la quatrième de couverture (une publicité pour le neurodon) :

Investissez dans l'ordinateur le plus précieux au monde : le cerveau.

S'il fallait enfoncer le clou...

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Le gène de ceci, le gène de cela : pourquoi ça prend ?

Chez Le Doc', Fabrice suggérait ce matin même de s'interroger sur ce qui fait que telle ou telle étude va être plus diffusée, médiatisée, intégrée par la population (comme celles sur l'effet Mozart, sur le gène de l'homosexualité, ou celui de l'infidélité, etc.) que telle autre. Comme les blogueurs du C@fé des sciences sont à  l'écoute, et parce que c'est un sujet intéressant, je m'exécute maintenant en retenant particulièrement cette thématique du gène du comportement X ou Y. Et ce en m'appuyant sur un article de la sociologue et anthropologue Sophie Houdart, qui a travaillé sur le cas de la découverte d'une mouche homosexuelle (via Baptise Coulmont).

 Drosophila larva. Oh what will those evil scientists do with them, poor things. Drosophiles ©© culmor

Tout démarre quand un laboratoire japonais de génétique du comportement repère en 1996, dans sa collection de mutants, une drosophile homosexuelle. La découverte est controversée, en particulier par un laboratoire français qui considère que l'annonce est prématurée et le "fait scientifique" pas encore solidement établi. Classique… Les Français reprochent donc à  la mise en scène médiatique d'exister avant que le monde scientifique en ait fini avec ce mutant, nommé "satori". L'erreur que font ces scientifiques est de penser que ce sont les médias qui font exister "satori" en tant que mutant homosexuel. Que nenni, ils rendent seulement possible son existence en le libérant des contraintes et des dispositifs du laboratoire, en lui fournissant un espace dans lequel il peut évoluer.

Au laboratoire, la découverte est d'abord une question de contexte ; comme l'affirme Michel Callon[1] : La science est le produit d’un processus de fabrication dans lequel la sélection des problèmes, des traits et des événements pertinents joue un rôle essentiel. Point de dévoilement soudain de la nature… En l'occurrence, parmi les sept mutants sexuels présents dans ce laboratoire, seul un est susceptible de créer l'événement parce que les circonstances historiques, sociales et politiques s'y prêtent — et uniquement parce qu'un tabou très japonais a été brisé 10 ans auparavant par un des chercheurs français en visite dans le laboratoire.

Mais pour créer l'évènement, il faut plus qu'une mouche et un directeur de recherche. C'est pourquoi ce dernier ne fondera pas seul cette science de l’homosexualité, annoncée avec emphase dans certains articles japonais et appelle à  la rescousse Platon, en le citant dans son article des Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America !

Autrefois, Platon écrivait qu’il existait, chez les humains, trois couples : “un homme avec un homme”, “un homme avec une femme” et “une femme avec une femme” ; ils furent ensuite divisés en deux moitiés et chacun cherche la sienne. Ainsi l’amour entre deux hommes et l’amour entre deux femmes sont des choses naturelles.

Et que l’on juge du reste de la distribution : Freud joue le rôle du vaincu ; Simon LeVay et Dean Hamer, celui des guerriers esseulés et engagés dans une cause légitime mais qui les dépasse. Le directeur japonais et son mutant homosexuel sont ceux par qui l’histoire se termine bien — ceux par qui, plutôt, l’histoire peut véritablement commencer. En travaillant sur la drosophile plutôt que l'humain, en n'étant pas homosexuel lui-même, Yamamoto évite les pièges qui avaient coulé LeVay et se met à  l'abri de critiques éthiques ou morales. Bref, c'est parce qu'il est ainsi sur-protégé que "satori" peut sortir du laboratoire, faire l'événement et dépasser ce qui l'a précédé.

Mais la rhétorique de l'article scientifique doit aussi être mobilisée dans ce sens. Face à  un relecteur qui propose de remplacer le titre trop évocateur de "Sexual orientation…" par "Change of orientation…", les chercheurs tiennent bon. C'est qu'il leur faut attirer l'attention ! Pour ce relecteur français, les chercheurs japonais, auteurs de l’article, sont ni plus ni moins taxés d’inconscience d’une part (ils ne mesurent pas les enjeux sociaux en présence) et de réductionnisme d’autre part (« un gène pour un comportement »). Ils savent pourtant bien ce qu'il font, puisque Yamamoto remarque en parlant d'autres articles :

Dans le journal Science, fruitless est interprété comme un gène impliqué dans l’orientation sexuelle. Mais dans l’article paru dans Cell, dans le titre, les auteurs utilisent clairement le mot homosexuel. Science est un journal ouvert à  un public général et ça oriente pas mal le contenu. Ils savent très bien combien ça peut être controversé s’ils utilisent l’adjectif homosexuel : les articles de LeVay et de Hamer sont parus dans Science et il y a eu des réactions très fortes. Et aujourd’hui, il y a une tendance à  éviter ce genre d’énoncés controversés, particulièrement dans Science. (…) Le journal Cell, lui, est un journal professionnel.

Dans son article, Sophie Houdart remarque bien à  quel point les conceptions, les attentes et la mise en politique des données qu’ils produisent sont éloignées entre les chercheurs français et les chercheurs japonais. Pourtant, le comportement des journalistes est partout le même : ils veulent photographier, filmer et témoigner de ces mouches qui font une chaîne de parade homosexuelle. Et de passer allègrement de la drosophile à  l'homme et de l'observation controversée au fait dur. En franchissant la porte de l’espace scientifique, les objets sont comme dénaturés : des journalistes, plus soucieux de l’audience et du remous que de l’exactitude, leur font dire des choses qu’ils ne comprennent pas.

Bref, comme on l'indiquait en introduction, ce ne sont pas les médias qui font exister "satori" : pour le laboratoire japonais, la mise en événement n’est pas autre chose qu’une autre manière de mettre à  l’épreuve la fiabilité de ce qu’il produit — sa justesse au sens moral du terme. Il ne s’agit plus seulement de convaincre les pairs qui, pour une raison (compétition) ou pour une autre (éthique), peuvent émettre des doutes quant aux résultats expérimentaux. Le grand public est tout aussi habilité à  juger si un fait scientifique doit vivre ou s’il doit passer à  la trappe des erreurs scientifiques… Et si les Français s'offusquent contre cette vision qu'ils estiment motivée par d'autres intérêts que scientifiques, Yamamoto leur renvoie leur propre attachement à  un idéal scientifique, à  une histoire particulière (celle de l’eugénisme, de la sociobiologie en France), à  un contexte social (la méfiance vis-à -vis des médias), etc.

Voilà  une étude menée au laboratoire. On pourrait de même étudier ce qui traverse d'autres collectifs, comme le grand public, au moment de telles découvertes. Mais la comparaison entre deux pays, le choix de l'étude de cas et la précision anthropologique de ce travail nous en apprennent déjà  beaucoup !

Notes

[1] Callon M. (sous la dir. de), 1989. La science et ses réseaux. Genèse et circulation des faits scientifiques, Paris : La Découverte.

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Blogs scientifiques ou pseudo-scientifiques ? (2)

Un article d'opinion publié sur le site de la BBC, écrit par Richard Ladle (chercheur et responsable du Master Biodiversity, Conservation and Management à  l'Oxford University), revient sur l'explosion des blogs traitant d'environnement et constate qu'en effet, peu sont fiables. Heureusement, on constate qu'ils sont vus ainsi et représentent même, selon un sondage BBC/Reuters, la source d'information d'actualité en laquelle le public a le moins confiance.

Evidemement, le résultat de ce sondage ne suffit pas. Richard Ladle encourage les spécialistes et experts à  bloguer sur leurs thèmes favoris — rapprochant ainsi la science et les citoyens et rétablissant l'équilibre avec les blogs pseudo-scientifiques —... tout en donnant à  ces derniers deux clés pour savoir quelle confiance accorder :

  • vérifier les données : des démonstrations scientifiques solides reposent sur une information provenant de sources reconnues et disponibles librement tandis que des argumentations biaisées ou fausses sont souvent fondés sur des données de sources secondaires, voire sur aucune donnée du tout...
  • tenir compte du lexique : une argumentation boursouflée d'hyperboles masque probablement un manque de compréhension ou d'information fiable.

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