La science, la cité

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Mot-clé : politique

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Chronique britannique 1 : les carrières scientifiques

Je mentionnais dans ma dernière chronique radio la question des carrières scientifiques alternatives, dont parle abondamment l'ami Pablo sur son blog. L'animatrice de la Radio suisse romande, Nancy Ypsylantis, avait réagi en direct à  ce sujet un peu inhabituel : Non mais là  ça m'intéresse, quelles sont ses propositions, ou en tous cas une de ses propositions qui vous a semblé très originale ?.

En feuilletant le Guardian de la semaine dernière, dans le supplément Travail du week-end, on pouvait voir ce que signifient concrètement ces carrières alternatives dans un pays comme la Grande-Bretagne. Parmi les 22 offres d'emploi des rubriques "Management" / "General" / "Marketing & PR" / "Creative & Media" / "Sales", 5 s'adressaient à  un potentiel scientifique. Le Centre technique pour la coopération agricole et rurale basé à  Wageningen (Pays-Bas) cherche un chargé de mission marketing et un chargé de mission publication. Les jardins botaniques royaux de Kew, à  Londres, cherchent un directeur du développement. Les presses universitaires d'Oxford cherchent un chef de publication senior et un assistant responsable de produit. La société zoologique de Londres recherche un attaché de presse. Enfin, l'Université de Greenwich cherche un chargé des relations publiques assistant. Autant de métiers où la familiarité avec le monde scientifique ou universitaire est essentiel, mais surtout l'aptitude à  la communication et sa conciliation avec le contexte socio-économique.

Deux semaines auparavant, je lisais dans le même supplément un lecteur qui s'adressait au journal pour obtenir des conseils d'orientation en "civil engineering". Le spécialiste du Guardian soulignait que l'obtention d'un Master était incontestablement un plus, prouvant une volonté d'aller au fond des choses. Le lecteur français doit déjà  se pincer pour être sûr qu'il ne rêve pas. Mais le conseil ne s'arrête pas là  et on lit que la thèse de doctorat serait un excellent atout pour la carrière, ne limitant pas forcément aux carrières académiques ! Aaaargh !

Une dernière information pour la route : lors de son discours à  l'Université d'Oxford le 27 février dernier, le Premier ministre Gordon Brown a affirmé son refus d'amputer les dépenses publiques pour la recherche en cette période de crise. En matière d'emploi, il a également annoncé un programme visant à  offrir à  tout chômeur ayant un bagage scientifique (quelque soit le métier occupé auparavant) une reconversion dans l'enseignement des sciences et mathématiques. La science venant au secours des carrières touchées par la crise, qui l'eût crû ?

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L'histoire des sciences, une arme dans la bataille du CNRS

En octobre 2007, Bertrand Monthubert, président du mouvement "Sauvons la recherche", lançait cet étrange cri d'alarme sur une liste de diffusion des historiens des sciences :

Nous souhaiterions recueillir des textes, de préférence brefs, de personnalités scientifiques ou littéraires de toutes les époques soulignant l'importance de l'autonomie des savants, et en particulier de ne pas les soumettre à  une vision de leur activité exclusivement à  court terme et finalisée.

Vous aurez saisi le contexte : il s'agissait d'appuyer les revendications du mouvement (contre, je cite, les multiples atteintes portées à  l'autonomie de l'enseignement et la recherche dont sont porteuses la réforme des universités (LRU) et celle du CNRS) par les sages paroles de doctes personnalités historiques. En effet, outre le terrain habituel de l'argumentation logique, les appels à  l'argument d'autorité font toujours leur petit effet dans un débat !

Sur le moment, j'ai surtout perçu l'ironie de cet appel (on refuse la vision à  court terme et finalisée de la recherche mais on ne se prive pas de réutiliser quelques citations hors contexte conformes à  une unique lecture, à  court terme et finalisée). Puis récemment, je suis tombé sur un texte d'avril 2008 signé de Denis Guthleben, du Comité pour l’histoire du CNRS. Consacré à  l'histoire des Instituts nationaux au CNRS, il se réclame d'une remise en perspective, afin d’éclairer le débat que la lettre de mission de Valérie Pécresse à  la présidente du CNRS a fait naître au sein de la communauté scientifique. Objectif louable. Mais on ne peut s'empêcher d'y voir une réponse du berger à  la bergère…

Car à  la lecture, ce texte fait bien passer la pilule de la division du CNRS en institut disciplinaires. On y apprend par exemple qu'au sein du Comité des douze sages créé en 1958 par le Général de Gaulle, le chimiste Charles Sadron proposait déjà  de fédérer les grandes disciplines scientifiques présentes au CNRS (on ne parle pas encore de départements, ni de directions scientifiques puisque celles-ci ne voient le jour qu’en 1966) dans une douzaine d’instituts nationaux, devant fonctionner comme des usines de recherche ; jusqu'à  ce que le Premier ministre Michel Debré s'exprime contre cette proposition. En 1966, la réforme du système de recherche prévoit la possibilité d'instituts nationaux, soutenue par deux membres du Comité des douze sages qui souhaitent regrouper les moyens de gestion (en particulier la construction des gros instruments) en astronomie et en physique nucléaire ; mieux que le CNRS, de tels instituts devraient permettre une planification des besoins de la discipline avec un affichage clair, afin que les directeurs d’organismes et le gouvernement y comprennent quelque chose. Ainsi, l'INAG (astronomie et géophysique) voit le jour en 1967, et l'IN2P3 suit en 1971, avec un peu de retard dû à  la ferme opposition du CEA, portée jusqu’au sein du conseil d’administration du CNRS par le haut-commissaire à  l'énergie atomique Francis Perrin. Ces avatars de la big science des années 1960 vont ensuite évoluer, l'INAG élargissant par exemple en 1985 son champ à  l'ensemble des sciences de l'Univers en devenant l'INSU. En 1975, alors que le CNRS est incité à  investir dans la recherche dans les énergies alternatives, le solaire divise les partisans d'un institut national et les partisans d'un programme interdisciplinaire de recherche (PIR). Les premiers mettent en avant la solidité et la visibilité de la structure, les seconds les avantages de la souplesse. Ils vont l'emporter et le programme interdisciplinaire de recherche pour le développement de l’énergie solaire (PIRDES) ne va pas moins gérer de grands instruments comme le four solaire d’Odeillo. Formule qui sera largement exploitée ensuite, au dépens de celle des instituts nationaux : en 1985, le CNRS compte huit PIR, tandis qu’aucun autre institut national n’a vu le jour. Cette année là , justement, le ministre de la Recherche et de la technologie Hubert Curien fait un discours sur la restructuration du CNRS et affiche sa volonté de passer à  un nouveau mode d’organisation du milieu scientifique. Le ministre ne parle pas d’une organisation en instituts mais de réseaux qui y ressemblent beaucoup : regroupement de laboratoires autour d’une tête de réseau, intégration des grands équipements, gestion plus autonome que celle des départements scientifiques etc. ; le directeur général du CNRS n'est pas contre mais le projet est tué dans l’œuf après les élections législatives de 1986.

Bref, une seule conclusion s'impose après ce survol historique :

La feuille de route de février 2008 s’inscrit ainsi dans le fil d’une réflexion engagée il y a exactement 50 ans et qui, depuis lors, a animé régulièrement l’histoire du CNRS.

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Plaidoyer pour la diversité en science

Pour rattraper le retard omniprésent dans le discours politique sur la science française, une solution est couramment avancée : créer des pôles mondiaux de compétitivité, sélectionner les meilleurs laboratoires et fermer les autres. La science française ne serait-elle pas plus performante avec uniquement des chercheurs qui sortent du lot ?

Le problème de cette rhétorique, c'est qu'elle nie un aspect élémentaire de la recherche scientifique : celle-ci ne se nourrit pas que des meilleurs chercheurs, des prix Nobel. Ce sont les labos moyens qui construisent le terreau sur lequel les meilleurs peuvent pousser et qui forment le chercheur de demain. On peut aussi penser que sont les explorateurs de la science normale d'où émergera la prochaine révolution scientifique (au sens de Kuhn), même si selon certains travaux la différence entre la performance d'un pays dans la science normale et la science révolutionnaire semble suggérer que ces deux systèmes de recherche évoluent vers la séparation. Clairement, la croissance des deux types de science ne va pas toujours de paire.

Ecrémer la recherche par le haut, c'est aussi réduire sa diversité. Or comme le notait le paléo-anthropologue Pascal Picq sur France inter samedi dernier, il y a deux façons d'avancer en science :

  • la démarche dite "ingénieur", qui cherche des solutions à  des problèmes bien identifiés ;
  • la démarche fondée sur la diversité, qui explore l'ensemble des voies possibles sans but immédiat.

Et les biologistes évolutionnistes savent qu'en cas de modification de notre environnement, ce sont les richesses de la diversité qui permettent la survie de quelques uns. Sans diversité et faculté de s'adapter rapidement, c'est tout le monde qui est menacé. Un excellent exemple : six semaines après l'identification du virus du SRAS, l'équipe de Rolf Hilgenfeld (Institut de biochimie de l'Université de Lübeck) publia la structure tridimensionnelle d'une protéine indispensable à  la réplication du SRAS-CoV, ouvrant ainsi la voie à  l'élaboration de médicaments. En pleine flambée pandémique.

"Cette histoire illustre le fait que la recherche ne peut être financée uniquement par des grands programmes planifiés par des agences", souligne le chercheur. "Il faut maintenir une recherche de pointe motivée par la seule curiosité." Cette curiosité avait conduit Rolf Hilgenfeld, dès 2000, à  se demander pourquoi les coronavirus étaient tenus pour inoffensifs chez l'homme, alors qu'ils peuvent provoquer des maladies très graves chez le porc ou le chat. Il entama alors des recherches sur les mécanismes de réplication de ces virus pathogènes d'animaux, quand la crise du SRAS éclata. Dans l'urgence, il étendit par modélisation informatique les résultats de ses travaux au SRAS-CoV, qui en était très proche. Sa publication dans Science le 13 mai 2003, mondialement commentée, suggérait également d'utiliser une molécule déjà  commercialisée, le AG 7088, comme point de départ pour l'obtention d'un médicament.

La diversité se traduit aussi à  travers l'existence de revues moins "butées" que leurs consoeurs, plus ouvertes aux hypothèses nouvelles et orthodoxes. Dans un des articles que je citais pour mon billet sur le rejet des articles scientifiques, on lit ceci (p. 741) :

(…) nous avons besoin de nouveaux canaux de communication pour les théories et opinions alternatives. En économie par exemple, quelques journaux comme l'International Journal of Forecasting publient des articles qui mettent en cause les pratiques et croyances communes. Les scientifiques qui mettent en cause les paradigmes dominants utilisent souvent des revues alternatives qui, assez curieusement, utilisent également le système de revue par les pairs (peer review). Parmi ces revues alternatives figurent le Journal of Scientific Exploration, Medical Hypotheses et le Electronic Journal of Mathematics and Physics.

MàJ 15/03/2010 : Une erreur s'est glissée dans ce passage, en fait les articles de la revue Medical Hypotheses ne sont pas revus par les pairs.

La revue Medical Hypotheses citée ici vaut le détour, et le blog de son rédacteur en chef également. Dans un récent billet-éditorial, il expliquait par exemple pourquoi la science a besoin d'une revue comme la sienne :

(…) l'absence de publication d'une idée qui aurait pu être vraie fait plus de mal que la publication d'une douzaine d'idées qui se révèlent être fausses. Les idées bizarres ont tendance à  attirer l'attention et peuvent stimuler des réponses de valeur ” même quand un article est essentiellement erroné. Un article peut avoir des défauts mais contenir malgré tout les germes d'une idée qui pourra être développée.

Pour autant, le comité de rédaction de la revue évite de tomber dans le piège de la pseudo-médecine ou du relativisme à  tout crin (Medical Hypotheses est ouvert à  la publication de théories scientifiques dans le domaine de la bio-médecine, mais les autres types de théories non-scientifiques sont en dehors de son champ) et reste conscient de son particularisme (la science ne fonctionnerait pas efficacement si toutes les revues étaient comme Medical Hypotheses : il y aurait trop de bruit dans le système). Là  encore, la diversité est nécessaire dans tous les sens

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Les OGM, science contre science

Un des messages de mon billet sur le Grenelle de l'environnement était que très souvent dans ce type de débats, il n'y a pas d'un côté la science et de l'autre les peurs, l'opinion ou la pseudo-science. Et que la science se retrouvant face à  elle-même, c'est la politique qui permet de trancher.

Un article du New York Times paru le 26 décembre, précisément intitulé "Both sides cite science to address altered corn", ne dit pas autre chose. Avant la décision française sur le MON810, c'est le Commissaire européen Dimas qui décidait unilatéralement de s'opposer à  l'autorisation de mise sur le marché de nouvelles plantes OGM. En se basant sur de nouvelles études montrant que le maïs Bt n'est pas exempt d'incertitudes et de risques à  long terme. Car contrairement aux apparence, l'article nous apprendre vite que le Commissaire Dimas a une foi absolue en la science. Ah ! Mais simplement, il y a des fois où des points de vue scientifiques divergents sont sur la table. Alors pourquoi une science si schizophrène ? Parce que le verre peut sembler à  moitié vide ou à  moitié plein, explique une écologue de l'ETH Zà¼rich. Mais aussi parce que les disciplines et les cultures épistémiques sont comme l'huile et l'eau, elles ne se mélangent pas : une spécialiste des papillons monarques à  l'université du Minnesota estime qu'on ne sait pas vraiment s'il y a un effet des OGM sur les écosystèmes et qu'il est difficile d'anticiper l'apparition de problèmes dans le futur. Tandis qu'un biologiste végétal considère qu'on a passé le stade des interrogations et qu'il s'agit aujourd'hui de nourrir la planète…

à‡a ne vous fait penser à  rien ? Si, bien sûr ! Il y a une semaine, le Comité de préfiguration d’une haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés soulevait des interrogations quant aux conséquences environnementales, sanitaires et économiques possibles de la culture et de la commercialisation du MON 810. Avec, à  l'appui, 27 références scientifiques publiées après 2001. Et que dit l'Association français pour l'information scientifique : l'activation de la clause de sauvegarde n’est pas scientifiquement justifiée… Allez savoir… Et dans ces circonstances, comment l'OMC peut-elle réellement juger si un fait scientifique est réellement nouveau et convaincant ? Quand je vous disais que c'est le politique qui finit par trancher…

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De l'autorité du scientifique

Récemment, Nicolas Sarkozy saluait Pierre-Gilles de Gennes, selon lequel l'autorité scientifique ne confère pas aux savants une autorité morale, ni une sagesse particulières, pour mieux regretter ensuite que cette autorité se trouve ébranlée au tant (sic) que toutes les autres formes d'autorité par une crise de défiance sans précédent. J'ai déjà  dit le mal que je pensais de cette pirouette permettant à  notre président de retomber sur les thèmes qui lui sont chers. J'ajoutais même en commentaire que poser la question de l'autorité du scientifique, pour parler de sa place au sein de la société, était relativement stérile et réducteur !

Le Collège de France ne m'a pas écouté et a organisé les 18 et 19 octobre son colloque de rentrée, intitulé... "De l'autorité" ! Tant mieux, c'est une occasion de revenir sur la question. Parmi les intervenants, Jean Bricmont, connu pour son scientisme forcené, ne dérogeait pas à  la règle (vidéo) : selon lui, la démarche scientifique met radicalement en question l'argument d'autorité, se différenciant ainsi d'institutions comme l'armée, la prêtrise etc. — mais le problème du scientifique est celui de l'arroseur arrosé, le grand public ayant été trop entraîné à  douter, surtout face à  des communautés privilégiées comme la communauté scientifique. Que faire de cette démarche sceptique du profane ? Il faut l'entretenir, d'autant que le scientifique possède deux atouts dans sa manche qui lui permettent d'être plus facilement cru que l'homme politique ou le philosophe : il accomplit des "miracles" par la technologie (électricité, lumière etc.) et ses théories concordent avec les observations.

Sauf que... Le second point est peu accessible au profane, comme Jean Bricmont le souligne lui-même, et peut largement se discuter à  la lumière de l'histoire des sciences[1]. Et le premier point se discute à  la lumière de la sociologie des techniques, où il apparaît que ce n'est pas tant la science qui réussit à  faire décoller un Boeing mais l'ensemble des réseaux socio-techniques qu'elle mobilise (une compagnie aérienne, un aéroport, un pilote correctement formé, une compagnie pétrolière livrant du kérosène etc.).

Heureusement, Didier Sicard (président du Comité consultatif national d'éthique) va un peu plus loin dans sa réflexion intitulée "Qu'est-ce que l'autorité scientifique ?". En commençant par une remarque qui pourrait servir de définition : une "autorité" est écoutée avant de parler, il argue que l'autorité scientifique en perte de vitesse s'est transférée vers l'expert, celui qui produit non pas de la connaissance mais rationalise des connaissances à  partir de morceaux de connaissance. Je ne saurais juger cette théorie mais il donne quatre facteurs pour expliquer cette perte de vitesse, qui sont autant de critères indispensables à  l'autorité scientifique :

  • à  l'aune d'une spécialisation croissante, le scientifique peut difficilement réclamer une autorité grandissante : plus la République est petite, plus l'autorité peut devenir ubuesque ;
  • l'autorité soufre de l'accélération du temps, de l'obsolescence rapide : une autorité sans mémoire est un général sans armée ;
  • l'autorité n'est pas celle d'un vieux gardien de phare, qui prévient de l'existence des récifs, elle est celle d'un Guide dans une zone à  risque sur lequel repose la confiance, nourrie du feu des expériences. Elle est beaucoup plus liée à  un présent et un devenir qu'à  un passé. Le vrai guide n'est pas celui qui a une expérience qui le rend sûr de lui, mais c'est celui qui, dans un univers nouveau, a le plus de capacité à  entrecroiser les informations. Voilà  pourquoi il ne faut pas sacraliser les gloires passées comme Allègre ou Watson... ;
  • la science et le chercheur soufrent d'un discrédit, se disqualifiant notamment d'eux-mêmes par leurs certitudes qui se substituent à  un questionnement ouvert. Or toute autorité n'existe uniquement parce que l'opinion le veut bien (Emile Durkheim).[2]

La question est complexe, et j'avais effectivement tort de la balayer si rapidement !

Notes

[1] Le livre Tout ce que vous devriez savoir sur la science, de Collins et Pinch (Le Seuil, coll. "Points sciences", 2001), regorge d'histoires où les observations ne cadraient pas aussi bien avec la théorie qu'on a pu nous le dire, de Louis Pasteur réfutant la thèse de la génération spontanée à  Arthur Eddington vérifiant la relativité d'Einstein.

[2] Je nuancerai quand même le constat de Sicard puisque selon Joà«lle Le Marec, depuis plus de 20 ans, plus de 70% du public interrogé dans les enquêtes d'opinion régulière estime qu'il est souhaitable que la part de l'Etat consacrée à  la recherche augmente. Ce qui change, c'est l'érosion du sentiment que les retombées de la recherche apportent du bien. Les enquêtés distinguent l'activité de recherche scientifique et les retombées de cette activité de recherche sur la société. Ils soutiennent la première mais c'est un désir de contrôle accru des secondes qui est exprimé.

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