Nous fêtions hier les 15 ans de la mort de Serge Gainsbourg, qui, s'il n'y avait eu Boris Vian, serait probablement resté dans les annales en tant que peintre. C'est en effet en voyant Vian dans son tour de chant aux Trois baudets qu'il abandonna son pinceau pour embrasser son piano.

À peine plus tard, en 1958, lors de la parution du premier disque de Serge Gainsbourg, Boris Vian le chroniqueur salue "une amère et joyeuse réussite". Très vite, il l'invite chez lui et lui confie qu'avec sa technique du rejet et son écriture, il lui fait penser àCole Porter. C'était en 1959, juste avant la mort de Boris Vian.

Gainsbourg a sa carrière lancée, il change de style àchaque album et ce sera bientôt l'immense Melody Nelson. Pour cet album, il collabore avec Jean-Claude Vannier àqui il avoue : "A nous deux, on est Cole Porter."

Gainsbourg/Porter, àvous de juger avec cette sélection subjective de deux chansons écrites par ces génies du phrasé et du rythme. A ma gauche, "Anything Goes" de Cole Porter, écrit en 1934 pour la comédie musicale du même nom et interprété ici par Frank Sinatra (excusez du peu !). A ma droite, "La femme des uns sous le corps des autres" de et par Serge Gainsbourg -- àses débuts.

Boris, Serge et Cole, on vous aime...