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lundi 27 mars 2006

Plaisir pervers...

Plaisir pervers de l'initié, certains matins sur France Inter à6h45. Juste avant l'intervention d'Isabelle Montrozier, il y a un jingle que je guette avec attention. C'est toujours un air joyeux et dynamique, parfait pour le matin. Et parfois, c'est le jingle suivant, réduit àses premières secondes :

Oui oui, vous avez bien entendu, du rap sur France Inter à6h45 ("Take Care of Business" par Danger Mouse & Jemini)... sans que les auditeurs ne s'en doutent ! Quand je parle de plaisir pervers, c'est rapport àces bourgeois réactionnaires qui rêvent d'interdire le rap, se lèvent avec France Inter et en écoutent àleurs dépens.

Bref, bravo aux habilleurs sonores de France Inter, éclectiques et ouverts, n'hésitant pas àsortir des sentiers battus (pour comparer, faites attention aux habillages des chaînes télé, vous y retrouverez inlassablement les mêmes ambiances : Air, BO de Requiem for a Dream, Télépopmusik, Röyksopp...)

vendredi 3 mars 2006

Serge Gainsbourg, Boris Vian et Cole Porter

Nous fêtions hier les 15 ans de la mort de Serge Gainsbourg, qui, s'il n'y avait eu Boris Vian, serait probablement resté dans les annales en tant que peintre. C'est en effet en voyant Vian dans son tour de chant aux Trois baudets qu'il abandonna son pinceau pour embrasser son piano.

À peine plus tard, en 1958, lors de la parution du premier disque de Serge Gainsbourg, Boris Vian le chroniqueur salue "une amère et joyeuse réussite". Très vite, il l'invite chez lui et lui confie qu'avec sa technique du rejet et son écriture, il lui fait penser àCole Porter. C'était en 1959, juste avant la mort de Boris Vian.

Gainsbourg a sa carrière lancée, il change de style àchaque album et ce sera bientôt l'immense Melody Nelson. Pour cet album, il collabore avec Jean-Claude Vannier àqui il avoue : "A nous deux, on est Cole Porter."

Gainsbourg/Porter, àvous de juger avec cette sélection subjective de deux chansons écrites par ces génies du phrasé et du rythme. A ma gauche, "Anything Goes" de Cole Porter, écrit en 1934 pour la comédie musicale du même nom et interprété ici par Frank Sinatra (excusez du peu !). A ma droite, "La femme des uns sous le corps des autres" de et par Serge Gainsbourg -- àses débuts.

Boris, Serge et Cole, on vous aime...