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dimanche 27 mars 2005

Google et l'orthographe

Loïc Le Meur confessait récemment qu'il utilise Google comme correcteur orthographique : entre deux orthographes qui le font douter, la bonne est celle qui ressort le plus de réponses dans Google. C'est relativement intuitif, je fais souvent la même chose.

Sauf que, attention, des pièges guettent :

  • si l'on oublie de chercher les sites en français, l'anglicisme qui est faux en français peut ressortir en premier (exemple de "language" face à"langage") ;
  • comme Google ignore les accents, on peut se laisser berner et écrire "àpriori" au lieu de la locution latine "a priori" ;
  • enfin, certaines fautes répandues depuis des lustres ont fait leur trou et ressortent premier sur Google, comme le très vicelard "au temps pour moi"...

Rien ne vaut donc un bon dictionnaire (àla poubelle les correcteurs automatiques de Word et cie !!)

jeudi 24 mars 2005

Google Scholar distancé ?

La guerre entre les moteurs de recherche de publications scientifiques fait rage depuis que Google a envahi ce créneau avec Google Scholar. Déjà, c'était SciFinder Scholar qui assignait Google en justice. Puis, mardi dernier, un grand pas a été franchi par Scirus, outil de l'éditeur omniprésent Elsevier : celui-ci indexera en effet désormais les brevets européens, japonais, américains et mondiaux (PCT) sélectionnés selon leur intérêt pour la communauté scientifique et avec un lien vers le texte complet. C'est une excellente nouvelle, les brevets ayant une importance de plus en plus majeure dans la recherche et l'innovation scientifique ; le travail derrière cette nouvelle fonction est colossal, les brevets formant une classe àpart dans la littérature scientifique et dispersée entre les différents Offices nationaux de brevets. Nul doute que Google Scholar devrait réagir sous peu, au risque de se voir nettement distancer...

mardi 22 mars 2005

Joël de Rosnay, précurseur d'une réflexion sur la diffusion des idées et le copyright

A 16 ans, je lisais L'homme symbiotique de Joël de Rosnay, en ne comprenant pas tout mais déjàadmiratif de ce livre séminal écrit en 1995. Dix ans après, ce livre n'a pas pris une ride, reste résolument défricheur et fournit quelques clés pour comprendre certains problèmes actuels ; il mêle la mémétique, la cybernétique, les bio- et nanotechnologies, l'écologie, la théorie de l'évolution, la théorie des systèmes complexes dans un Grand Tout très riche et foisonnant. Son auteur, devenu conseiller du Président de la Cité des Sciences et de l'Industrie, a encore beaucoup ànous apprendre. Bref, en m'y replongeant après quelques années, j'y ai trouvé un passage que je ne voulais manquer de citer ici...

En raison du copyright, des droits, des licences, nous érigeons des barrières (justifiées dans le contexte d'une économie d'objets) au piratage et au "photocopillage". Mais dans une économie dématérialisée, comment résister àla pression de la reproduction ? Les idées, comme les virus, sont infectieuses. Elles se propagent par épidémies et chacun se contamine... en recopiant. Tout ce qui vit dans la nature cherche àse reproduire. L'information ne demande qu'àêtre reproduite, et nous rendons illégale cette duplication. Certes, le plagiat qui ne respecte pas le droit moral (avant le droit financier) des auteurs est inacceptable, mais la base du fonctionnement de l'introsphère repose peut-être justement sur la libre reproduction des informations. Dans la nouvelle écologie informationnelle, la reproduction est la règle — comme pour l'évolution biologique. Sans elle, pas de brassage des gènes (des idées), pas de génération de variété, de nouvelles espèces : pas d'évolution.

Voilàqui résonne d'une autre profondeur dix ans après, àla lumière des questions du peer-to-peer, du piratage et de Creative Commons !

dimanche 20 mars 2005

Vers un modèle àtrois voies pour la notation et la diffusion de références bibliographiques en science

Il y a quelque temps, Titus songeait àun nouveau système de publication d'articles scientifiques qui serait autogéré : chacun mettrait ses articles àdisposition et recevrait les commentaires des lecteurs. Fini l'oligopole des grands éditeurs et le règne du facteur d'impact, chaque article serait promu isolément (et non pas comme élément d'une revue X ou Y) et aurait sa visibilité propre. Sa notation se ferait en fonction des réactions en direct des lecteurs.

Sans aller jusqu'àcette solution relativement utopiste, je proposais déjàen commentaire l'outil de navigation sociale CiteULike, qui fonctionne sur le même modèle que del.icio.us : chacun peut "bookmarker" les articles qu'il a repérés, leur attribuer des tags (mots clés) et cela profite aux autres... Je parlais également de l'outil Bibster, qui est une application Java servant àpartager des données bibliographiques en peer-to-peer !! Ainsi, un chercheur qui repère un autre chercheur ayant les même centres d'intérêt peut découvrir des références d'articles qu'il ne connaissait pas. Dans ces deux systèmes, l'utilisateur est au centre.

Mais dans le système Faculty of 1000 mis en place par BioMed Central et dont nous informe Hubert Guillaud, c'est un collège de 1000 chercheurs "leaders" qui est le juge : les articles de biologie les mieux notés par ces chercheurs reconnus sont mis en avant, quel que soit le facteur d'impact de leur revue et donc leur visibilité initiale. C'est également un petit pas vers une moins grande hégémonie des revues ; cela revient àun jugement par les pairs (peer review) mais les pairs étant ici des chercheurs importants, leur nombre donnant au résultat la vraisemblance d'un classement statistique et leur avis étant public.

C'est un outil intéressant, qu'il convient d'utiliser àcôté du facteur d'impact traditionnel et de la navigation sociale... Ainsi, on se dirigera vers une plus grande justice dans l'estimation et la réception des articles scientifiques, les trois système étant complémentaires. En effet, il me semble pertinent de conserver le facteur d'impact pour savoir àquelles revues une bibliothèque ou un laboratoire doit être abonné, d'utiliser le classement de la "Faculty of 1000" pour être sûr de ne rater aucun article majeur et qui a des chances d'être décisif, et enfin de s'adonner aux joies de CiteULike et de Bibster pour découvrir des articles passés plus inaperçus.

samedi 12 mars 2005

Rédaction de rapports, mise en page, typographie et langue française

En cette fin d'année étudiante et quelques jours avant le commencement de mon stage, c'est l'avalanche de conseils et consignes sur la manière de rédiger un bon mémoire de fin d'étude. Comme je suis relativement exigeant àce niveau-là, je n'avais pas attendu aujourd'hui pour m'en inquiéter et trouver sur Internet des ressources intéressantes. Mais aux exigences "habituelles" en matière de rédaction et présentation s'ajoutent, dans mon cas, des consignes strictes liées àla rédaction d'un rapport scientifique.

D'abord, je rebondirai sur le dernier billet de Maskime (dont le nouveau blog est tout àfait prometteur) consacré au fabuleux site Orthonet pour souligner l'importance d'une bonne rédaction et d'une bonne orthographe.

Ensuite, il faut s'attarder sur les questions de typographie (comment écrire un acronyme, où doivent aller les alinéas, qu'est-ce qu'un espace insécable etc.) qui étaient si importantes àl'âge d'or de l'imprimerie et ont tendance àêtre un peu oubliées àl'ère du tout numérique. Or tout le monde n'a pas chez soi l'indispensable Lexique des règles typographiques en usage àl’Imprimerie nationale édité par l’Imprimerie nationale. Heureusement, de nombreuses ressources existent, notamment de très utiles tutoriels au format pdf (celui de Eddie Saudrais qui aborde également la typographie de textes scientifiques et l'Orthotypographie posthume de Jean-Pierre Lacroux) mais également des sites (celui de ce même Jean-Pierre Lacroux et le Petit guide typographique àl'usage de l'Internet).

En ce qui concerne la mise en page et la présentation (notamment de la bibliographie, point délicat s'il en est, surtout pour un maniaque comme moi), le site de Robert Derome est incontournable. Pour les thèses, un guide au format pdf est édité par le Ministère (même s'il date de 2001) et des sites très complets sont disponibles àcet usage comme celui de l'URFIST. Concernant la rédaction de la bibliographie et notamment la citation de sources électroniques, l'université Laval a pensé ànous ainsi que Rossitza Kyheng. A ce propos, on se soulage déjàd'un poids si l'on met Word aux oubliettes et si l'on utilise plutôt OpenOffice ou, encore mieux, LaTeX avec une interface LyX !!

Enfin, on peut toujours se décontracter entre la rédaction de deux chapitres en visitant deux blogs consacrés àla typographie et la langue française, Les coups de langue de la grande rousse et le blog des correcteurs du journal Le Monde.