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vendredi 22 juillet 2005

La net économie, 5 ans après

Dans le livre que je lis en ce moment et consacré àla gestion de la propriété intellectuelle, Rembrandts in the Attic, les auteurs s'aventurent dans le dernier chapitre àévoquer le cas d'Internet et des logiciels libres. Or le livre est paru en 2000 et la distance permet un autre regards sur leurs prévisions ou leurs avertissements. On lit par exemple :

It would be a serious mistake, however, to expect the downfall of Microsoft any time soon—remember similar predictions in the heady early days of Netscape's Internet Browser?

Sauf que depuis, Netscape s'est cassé la figure, dépassé par Internet Explorer et maintenant par Firefox. Tout espoir est donc permis concernant Microsoft ;-) ! On trouve aussi cette citation d'un mémo de la Securities and Exchange Commission de Netscape, peu après que le code du logiciel est passé en open source :

The free source code may lead to a proliferation of incompatible or competitive products, potentially creating brand and market confusion.

On s'en rend compte alors, le paysage de l'Internet s'est réellement transformé en 5 ans. Et les auteurs de critiquer la politique de brevets d'Amazon, qui aurait dû breveter la méthode d'achat "one-click" (on sait maintenant qu'ils l'ont fait) et de porter aux nues Priceline.com et son brevet sur la méthode d'enchères sur Internet... Or aujourd'hui, c'est plutôt eBay le grand vainqueur et Priceline.com fait beaucoup moins parler de lui... Les dernières réflexions, par contre, font mouche :

The biggest challenge facing Open Source developers and businesses, however, may come from the outside. As the [Microsoft's] Halloween memos ominously warn, "The effect of patents and copyright in combatting Linux remains to be investigated."

Cela se passe de commentaires...

lundi 18 juillet 2005

Listes, inventaires, catalogues, énumérations

La manie des listes et inventaires se retrouve, quelque soit les époques, quelque soit les motivations. Rabelais pouvait y déverser son érudition et son riche vocabulaire. Georges Perec et les oulipiens y étaient passé maître, en entrouvrant notamment la dimension mathématique. Philippe Didion leur succède, nous offrant son Inventaire des aliments solides et liquides que j'ai avalés au cours de l'année 1997 et son Inventaire des lieux, faits, objets et personnes ayant occupé mon année 1996. Un de mes anciens professeurs d'Allemand, je viens de l'apprendre fortuitement, tient une liste de tous les films qu'il a vus depuis plus de 50 ans. Moi-même, modestement, je tiens ma liste des films vus au cinéma depuis 1997 et une liste de livres lus depuis le début de 2005.

Or, de ce point de vue, Wikipédia est un réel bonheur. On y trouve une liste des listes àfaire pâlir de jalousie l'inventaire de la Bibliothèque d'Alexandrie. Evidemment, réflexivité et méta-listes y sont àl'honneur. Plus anecdotique, on trouve une liste des listes d'animaux de fiction qui contient une liste des animaux de fiction n'ayant pas de liste. On sent la patte des bibliothécaires et autres maniaques de la catégorisation, très actifs au sein de Wikipédia. Et tant mieux !!

MàJ 25/07/05 : Délice et bonheur, je viens de découvrir Echolalie, le site de toutes les listes !! Lecture incontournable, ce site possède notamment un wiki qui permet àchacun d'ajouter ses propres listes ou ses propres éléments àdes listes existantes... Il ne faut pas s'en priver ! Sur le site lui-même, on retiendra la Liste de quelques maladresses commises lors de la Guerre de Troie, la Liste d'élements d'une table générale et universelle de conversion des monnaies, valable uniquement pour le 22 janvier 1998 ou encore la Liste des dix stations de métro de la ligne 13 dont le nom comporte un tiret !!

mercredi 13 juillet 2005

Teasers...

Le second semestre s'annonce riche et prometteur pour l'amateur de merveilleux et fantastique au cinéma... Réjouissons-nous ! Dans l'ordre de sortie aux USA :

Design industriel

Y'a pas àdire, on trouvait quand même de beaux dessins de design industriel dans les brevets de la première moitié du siècle dernier :

Rivolta

A voir absolument chez Patent Room.

mardi 12 juillet 2005

Ce que je suis en ce moment...

Private joke... désolé ;-)

vendredi 8 juillet 2005

Portait d'une naïve

Depuis deux ans et demi, je côtoie Bénédicte. Bénédicte a 23 ans, elle est jeune et pleine d'avenir. Mais Bénédicte est naïve.

Après son bac, elle a voulu faire deux ans de classes préparatoires, parce que c'était évident d'accord, mais aussi parce qu'elle était attirée par la science, cette muse exigeante et ingrate. En l'occurrence, c'était plutôt la biologie ; va pour une prépa BCPST. Et comme Bénédicte habite en région parisienne, elle s'est simplement inscrite dans un des lycées de la région, qui se trouve être relativement renommé, le lycée Hoche de Versailles. Là, elle a fait l'expérience d'études difficiles mais aussi d'émotions fortes, d'amitiés durables et de défis intellectuels.

Au bout de ces deux années, Bénédicte a passé des concours qu'elle a, ma foi, plutôt réussis puisqu'elle est rentrée dans la botte àl'INA P-G, grande école formant des ingénieurs agronomes.

A l'Agro, elle a appris le sens de valeurs comme l'amitié, le partage mais aussi la fête. Car la scolarité àl'Agro est toujours une fête. Pendant ce temps, son parcours professionnel se dessinait dans sa tête et ses ambitions se précisaient : Bénédicte ne s'arrêterait pas làet entreprendrait une thèse après obtention de son diplôme d'ingénieur. Et, de stage de recherche sur les champignons en stage de recherche sur les ovocytes de souris, elle se formait àla paillasse. A chaque fois, elle est payée des clopinettes ; mais l'État a investi dans Bénédicte et Bénédicte essaye de le lui rendre. Elle part même acquérir de l'expérience àl'étranger pendant 3 mois car, lui dit-on, c'est une condition sine qua non pour faire sa trace en France. Au fur et àmesure, son amour pour la recherche en biologie se confirme.

En troisième année de l'Agro, Bénédicte fait un master en sciences du végétal. Elle apprend par cœur des schémas de régulations cellulaires mais surtout se coule dans le moule de la recherche scientifique et fait sienne sa méthode.

Enfin, elle se met àla recherche d'une thèse. Parce qu'en France les doctorants sont très soudés (parce que très mésestimés), elle profite des outils mis àsa disposition comme l'association Bernard Grégory. Deux envies guident sa recherche : voulant mettre en valeur son diplôme d'ingénieur et le valoriser, elle aimerait une thèse en co-tutelle privé/public ; empreinte de l'esprit de l'ingénieur agronome, elle aimerait rendre sa thèse utile (entendre directement utile).

Elle se décide sans faillir pour une thèse dans un laboratoire mixte entre le CNRS et une entreprise pharmaceutique française travaillant sur la division cellulaire, sujet s'inscrivant dans la recherche contre le cancer.

Réalisant l'alliance des fonds public et privé — ce que tous les gouvernements s'efforcent de promouvoir, participant àl'innovation d'une entreprise française dans un secteur hautement concurrentiel et critique pour l'avenir, contribuant àla recherche contre le cancer reconnue comme priorité nationale par la France, Bénédicte voit làune conclusion parfaite àson parcours étudiant.

Mais Bénédicte est naïve. On lui apprend que le CNRS a mis son dossier sur liste complémentaire. Sur liste d'attente.

Car tout ce que l'on a promis ànotre génération n'est que du vent. Tout ce que la France a fait pour nous, tout ce qu'elle a investi dans nos études mondialement reconnues pour leur qualité, elle ne sait pas en tirer les bénéfices le moment venu. Quand vient notre tour de rembourser notre dette, notre tour de tirer vers le haut la compétitivité française, nada. Quand les occasions se présentent de faire de la France un pays dynamique et moteur, notre pays se prend les pieds dans le tapis.

Alors quoi ? Alors c'est l'expatriation. Alors c'est le pis aller. Ou alors c'est le combat comme le mouvement des chercheurs français, le lobbying des ingénieurs et des entrepreneurs pour bouger notre pays et de le sortir de son immobilisme. Gloire leur soit rendue...

En attendant, Bénédicte, elle, jure qu'on ne l'y reprendra plus. Elle ne croira pas que son pays recevra les bras ouverts tout ce qu'elle voudra faire pour lui. Elle ne sera plus naïve une seconde fois.

Mise àjour 13/07 : évidemment, la région et les partenaires en question viennent de recevoir le label Pôle de compétitivité dans les domaines de la santé et la recherche contre le cancer ; et l'un des objectifs de ces pôles est d'engager "la recherche publique dans des programmes favorisant les partenariats entre laboratoires publics et laboratoires d’entreprises, contribuant aux transferts technologiques des résultats de la recherche publique vers le monde économique". Quel gâchis et manque de cohérence... Mais bon, on ne s'en étonne même plus !

mercredi 6 juillet 2005

Feu Paris 2012

Les JO 2012 auront donc lieu àLondres.

Je suis déçu et ne comprends pas trop... Pareil que quand Nâdiya a gagné la Victoire de la musique 2005 dans la catégorie "Album rap/hip-hop/r'n'b de l'année" alors qu'il revenait de plein droit àTTC...

mardi 5 juillet 2005

Vertige du stryge

Si ce n'était mon vertige, il y a longtemps que je serais monté en haut de Notre-Dame de Paris pour cotôyer les gargouilles de Viollet-le-Duc (postérieures àla construction de l'édifice donc).

Elles semblent vivantes ; pourtant elles sont de pierre. Elles semblent négligeables ; pourtant elles contemplent la ville lumière. Elles semblent radieuses ; pourtant elles sont soumises aux aléas du climat. Elles semblent transcendantes ; pourtant elles ont été sculptées par un homme. Elles semblent mauvaises ; pourtant elles protègent une cathédrale.

Mais il y a le stryge surtout, àl'histoire passionnante, et àjamais mystérieux... :

[Photos de daveodroid, Nikolaus et edgeplot respectivement, sous licence Creative commons]