Alors que j'enterrais France inter un peu prématurément en juin dernier, la première semaine de la nouvelle grille tendrait àme donner raison. Et ce n'est pas parce qu'on entend jusqu'àsaturation le slogan "France inter, la différence" sur l'antenne que l'intention est suivie d'effets (méthode Coué ?).

Passons sur Nicolas Demorand, que l'on nous avait vendu comme un petit génie, malheureusement plus prompt àraconter qu'il vient d'arrêter de fumer ou àappeler ses nouveaux collègues par leur prénom et nom qu'àanimer une matinale complètement insipide. Passons aussi sur les nouveaux jingles horripilants (ah, les trois petites notes suraiguës àla fin !!).

Quelques changements d'horaire plus tard (non sans quelques revirements et attermoiements), des émissions ont été décalées et des trous comblés. Soit. Frédéric Bonnaud est resté malgré tout. Bien. Une émission sur la science est venue s'inviter l'après-midi. Très bien. Mais où est passé l'esprit (et la mission !) de France inter quand débarque une émission intitulée "Service public" qui s'attache ànous aider àconsommer mieux, àne pas tomber dans les pièges et autres conseils bien salutaires ? On vous aide àconsommer, dormez sur vos deux oreilles, nous nous occupons du reste...

Et puis le week end, France inter se regarde le nombril et repasse les meilleurs moments de la semaine, dans une émission de deux heures (!!) judicieusement appelée "Zapping". Certes, un invité est présent pour réagir aux extraits diffusés mais le niveau des questions laisse pensif : "Si France inter était une couleur, laquelle serait-ce ?".

Plus que tout, la grille est complètement démembrée. Les émissions empiètent les unes sur les autres, et vas-y que je commence à9 h 1/2, et vas-y que je commence 1/4 d'heure avant le journal et continue une demi-heure après. Il va sans dire que la visibilité des programmes s'en trouve drôlement perturbée.

Je ne me reconnais plus tellement dans cette radio... C'est décidé, je vais switcher vers France culture.