Dans l'arbre du vivant, on connaissait les holothurides, les monotrèmes ou encore les polychètes. Mais voilàque maintenant il faudrait faire avec les holobaramins, les monobaramins, les apobaramins et les polybaramins. Est-ce une nouvelle percée de la phylogénie ? Non, une extravagance de plus des créationnistes. Et ça fait sacrément peur !!

Certes, le créationnisme n'est pas nouveau et on sait les ravages qu'il cause dans l'éducation américaine où il s'impose petit àpetit comme une alternative égale àla théorie de l'évolution (Phersu s'en fait l'écho régulièrement). Mais moi qui ai toujours pensé que la liberté d'expression est la plus importante des libertés, je regardais ceci de loin, circonspect mais pas forcément choqué.

Or voilàque désormais, comme l'affirme Daniel Kaplan :

De site en blogs, se répondant les uns aux autres, les créationnistes ont constitué un univers de communication autonome, accessible, qui présente toutes les apparences du sérieux. Plus, en faisant preuve d’énergie et de subtilité, ils parviennent sans trop de mal àcoloniser certains lieux d’échange et de construction collective. Dans sa version anglaise, Wikipedia, dont la synthèse d’Arnaud Klein et Jean-Michel Cornu analyse les modes collectifs de fonctionnement et de validation, n’échappe pas totalement àcet “entrisme". On y compte pas moins de quatre entrées sur l’évolutionnisme, l’évolution, le créationnisme et la “controverse création-évolution”, dont plusieurs sont des modèles d’équilibre et de “neutralité” qui, en présentant de fait la théorie de l’évolution et sa négation àparité, doivent réjouir les militants de l’Intelligent Design. Bien malin qui saura, après lecture, démêler le vrai du faux, la démonstration scientifique de la croyance religieuse.