J'ai déjàévoqué ma perplexité face àl'invention — brevetée — du français Sternheimer. Celle-ci consiste àstimuler la production protéique chez des animaux et végétaux en diffusant une musique dont la partition reproduit la séquence d'acides aminés voulue (si si !!). Or voilàque cette invention revient sur le devant de la scène, d'une façon plutôt étonnante : elle sert de support àla nouvelle "La Ferme enchantée" de Jonas Lenn dans le recueil Moissons futures.

Le principe de ce recueil est de laisser des écrivains de science-fiction envisager le futur de notre agriculture, àl'horizon 2050. Pour cela, ils sont aidés d'ingénieurs et chercheurs en agronomie. Ainsi, Jonas Lenn s'appuie sur l'invention de Sternheimer (soutenue par Jean-Marie Pelt) pour imaginer une agriculture proche de la nature, débarassée des pesticides et engrais, dont le seul chant de certains oiseaux choisi avec soin permet d'optimiser la récolte. Une mise en scène poétique et rêveuse de cette "invention" dont le futur nous est pour l'instant inconnu...