...et là, en plein milieu d'un intense brainstorming, un des producteurs se leva et s'écria : "et si pour une fois, au lieu de piller l'oeuvre de Philip K. Dick, on n’adaptait pas plutôt une nouvelle d'Asimov ??".

affirme godspeed, et j'aurais tendance àpenser comme lui. En effet, dans I, robot, le prétexte est fourni par Asimov (les 3 lois de la robotique et les conflits qu'elles engendrent) mais tout le reste n'est qu'une énième variation sur quelques thèmes clés de la science-fiction, comme la révolte des robots contre les humains, les traits qui séparent l'homme de la machine etc, bien loin des romans mêmes d'Asimov. Pour revenir aux sources de ces thèmes, il faut lire par exemple la nouvelle de Dick intitulée Au service du maître (on en revient toujours àlui !!) ou revoir 2001, l'odyssée de l'espace. Et pour acompagner tout ça, on trouve une tête d'affiche assez horripilante (Will Smith) accompagnée de sa donzelle de rigueur (très mignonne, certes !).

Pourtant, heureusement pour nous, Alex Proyas tient la caméra et il rattrape ce scénario qui remplit son quota minimum grâce àson sens du rythme et quelques belles trouvailles de mise en scène. Il nous gratifie aussi de superbes effets de caméra (en toupie par exemple), et d'une scène d'anthologie dans cette tour en creux, qui dépasse la scène quasi-identique de l'Empire contre-attaque (merci Béné ;-) ). Il faut dire que Proyas bénéficie des très bons effets spéciaux de Weta digital, ceux-làmême qui avaient fait un boulot si incroyable sur la trilogie du Seigneur des anneaux. Ainsi, le film tient la route et ne se ridiculise pas. Pourtant, on reverra avec plus de plaisir encore le fantastique Dark city du même Alex Proyas.

Enfin, s'il y a quelque chose qui m'a gonflé dans ce film, c'est bien cette manie du product placement, portée ici àson paroxysme avec les apparitions répétées de marques comme JV* ou Conv* ou Aud* (ils croient pas que je vais leur faire de la pub, non mais !! :-D ). Franchement, ça frise le foutage de gueule. Allez, je vais me programmer un film de René Clément, moi !!