Voici l'extrait d'un texte en français, que je ne vais pas dater pour compliquer votre tâche (mais les noms cités permettent de situer à  peu près). Le nom de l'auteur, à  défaut du titre de l'ouvrage, fera l'affaire :

Souvent, dans la littérature proprement dite, les écrivains parlent pour ne rien dire. Il me semble, au contraire, que l'on devrait surtout écrire dans un but d'instruction générale. Pourquoi un écrivain scientifique, un d'Alembert, un Laplace, un Arago, un Claude Bernard, un Poincaré, serait-il, par définition, inférieur à  un écrivain purement littéraire, à  un peintre de mœurs ou à  un historien ? La littérature a trop longtemps célébré des fictions plus ou moins ingénieuses ; laissons-la aujourd'hui nous montrer le spectacle de l'univers, éternellement digne de notre enthousiasme ! Et en pénétrant dans l'auguste sanctuaire de la vérité, ne nous étonnons point d'être émus parfois devant les révélations inattendues que peut offrir à  nos pensées attentives l'être invisible caché dans le mystère des choses.

[Mà J 22/05, 6h33] : Bravo à  blop, lecteur fidèle qui a reconnu Camille Flammarion, vulgarisateur et scientifique dont j'ai déjà  parlé sur ce blog, dans ses Contemplations scientifiques (1870-1887). Pour nuancer les critiques de Flammmarion, on peut noter que l'Académie française, qui admet aujourd'hui un scientifique comme François Jacob, a autrefois compté d'Alembert, Laplace, Claude Bernard, Louis Pasteur, Henri Poincaré et Louis Pasteur Vallery-Radot parmi les siens… Je renvoie les lecteurs intéressés par ce type d'ouvrages et d'écriture à  un très beau billet de Procrastin.