Cela ne vous aura pas échappé, 2009 est l'année Darwin, célébrant à  la fois le bicentenaire de la naissance de notre homme et les 150 ans de son chef d'oeuvre, De l'origine des espèces. Le président de la Société linéenne qui avait accueilli les exposés de Charles Darwin et d'Alfred Wallace déclara dans son rapport annuel : Cette année [1859] ne fut point marquée par aucune de ces découvertes qui, en quelques sorte, révolutionnent d'un seul coup le domaine scientifique où elles s'appliquent. Ah, s'il avait su !

Pour fêter cette nouvelle année, je ne peux m'empêcher de reprendre le chouette travail geekesque et auto-référentiel à  souhait de Pierre Lindenbaum : un portrait de Charles Darwin obtenu par… algorithme génétique.

Selon ce principe informatique emprunté à  la biologie, une population de 20 individus évolue en fonction d'un seul critère : que les 50 triangles codés par un individu forment une image la plus ressemblante possible à  l'image de départ. La sélection s'opère au sein de la population, les individus les plus adaptés sont recombinés entre eux pour former une nouvelle génération dont certains individus seront plus performants et d'autre moins, mais en moyenne plus performant qu'à  la génération précédente. On introduit également un taux de mutation pour éviter de s'enfermer dans des minima locaux et le tour est joué. En l'espace de 200 itérations, l'évolution est étonnante ! Une belle démonstration du pouvoir de la mutation pour fournir des formes toutes plus variées les unes que les autres et de la sélection pour ne conserver que les plus adaptées au contexte donné.

Et avec un peu d'avance, je vous souhaite une bonne année à  tous !