Les 49 "faucheurs volontaires" poursuivis pour le fauchage de parcelles de maïs génétiquement modifié appartenant à  la société Monsanto dans le Loiret en 2004 et 2005 ont été relaxés vendredi 9 décembre par le tribunal correctionnel d'Orléans qui a reconnu le bien fondé de "l'état de nécessité" de leur action. Selon le tribunal, les prévenus ont "apporté la preuve qu'ils [avaient] commis une infraction de dégradation volontaire de bien d'autrui en réunion, pour répondre de l'état de nécessité qui résulte du danger de diffusion incontrôlée de gènes provenant des organismes génétiquement modifiés, dont la dissémination avait été autorisée par la loi française, contrairement au droit constitutionnel européen". Or, comme l'explique bien maître Eolas, "ce jugement a de très fortes chances d'être infirmé en appel car le raisonnement juridique sur lequel il se fonde [ledit "état de nécessité"] est très critiquable".

En rapportant la nouvelle de cette relaxe, le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) annonce : "La contamination génétique reconnue par les tribunaux". Pas besoin de long discours pour vous démontrer comment ce titre choc est éloigné et mensonger par rapport à  la réalité puisque, comme je l'ai souligné dans l'extrait du jugement, les tribunaux ne reconnaissent qu'un "danger de diffusion incontrôlée de gènes provenant des organismes génétiquement modifiés" et nullement une diffusion per se et de facto.