Cervantes a récemment blogué de manière intelligente en réaction à  un article en accès libre du New England Journal of Medicine. Quand celui-ci met l'accent sur l'illetrisme qui touche 14 % des américains et les empêche de lire les posologies des médicaments, Cervantes préfère s'attarder sur les adultes qui savent très bien lire mais éprouvent des difficultés pour comprendre les explications de leur médecin et finalement, les principes biologiques qui sous-tendent tout traitement.

Dans ses recherches, le blogueur a rencontré des douzaines de séropositifs qui ne comprenaient pas les notions de charge virale ou de résistance aux médicaments, croyant que cette dernière expression désignait la résistance du corps et non celle des virus. Sur 60 personnes interrogées, une seule a pu expliquer que les résistances apparaissent par processus d'évolution darwinienne. Or cette information est cruciale quand il s'agit de comprendre son traitement et ses implications sur le comportement en matière d'hygiène, de sexualité. Souvent, les médecins sont donc condamnés à  utiliser des métaphores militaires: les virus sont les "ennemis" et les médicaments les "soldats". Des métaphores bien trompeuses et plutôt méprisantes...

On rejoint là  une de mes préoccupations, l'éducation à  la science. Le présent exemple (et les exemples frappants comme celui-ci ne courent pas les rues !) montre bien que cette culture prend une importance croissante et que le niveau moyen des connaissances scienitfiques devrait s'en ressentir. A méditer...