Henri, 15 ans, faucheur volontaire
26
mar.
2008
Henri, 15 ans, arrêté pendant qu'il fauchait une parcelle d'essai de maïs OGM appartenant à Monsanto, est reconvoqué demain devant le Juge pour enfant de Nantes, à la demande du procureur qui cherche à le mettre en examen. A 15 ans on passe son brevet des collèges et à moins d'être un génie, on a rarement étudié de près la question des OGM et disséqué le corpus de littérature qui leur sont consacrés. On ne peut donc pas opposer des arguments scientifiquement solides à la poursuite d'essais OGM. Ceux qui ne pensent à la querelle des OGM qu'en termes matérialistes ou qui veulent à tout prix y faire apparaître des démarcations trouveront inepte qu'un mineur ait participé à une telle destruction et verront là une preuve du prosélytisme à tout crin des militants anti-OGM. Surtout quand ceux-ci, appelant à la défense d'Henri, saluent son jeune âge [qui] nous rappelle qu’il existe des désobéissances salutaires et responsables quant à l’avenir des générations futures
. Une envolée un peu forcée et utilisant l'adjectif discutable de responsable
, l'âge d'Henri lui valant devant la justice une présomption relative d'irresponsabilité.
Mais à 15 ans, on peut être militant et avoir une vision assez claire du monde dans lequel on veut vivre. Dès lors, Henri peut effectivement avoir son mot à dire (et la désobéissance civile, bien commode, le lui permet alors qu'il n'a pas encore atteint l'âge de voter). Car la critique des OGM, et même la colère contre ces avatars de la technoscience, peut être rationnelle à défaut d'être raisonnable. Elle s'appuie certes sur une rationalité différente de la rationalité scientifique, laquelle, malgré ses divergences, est loin d'être tombée sur un consensus radicalement opposé aux OGM. C'est une rationalité plus holistique car elle englobe l'appréciation subjective du risque, une vision du monde qui porte sur le rôle de l'agriculture, les règles du commerce international et les limites de de la propriété intellectuelle ainsi qu'un accord sur les formes possibles de contestation.
Alors vous, de quel côté vous situez-vous ? Henri, 15 ans, a mené une action illégale de désobéissance civile mais peut-on considérer qu'il avait des raisons de le faire ? Sans doute aucune alternative ne nous aura fait mieux sentir ce qui se joue autour des OGM…
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Commentaires
Quelque soit l'âge, il est interdit de détruire la propriété d'autrui, même si l'on est persuadé d'avoir d'excellentes raisons de le faire. La justice doit suivre son court, et choisir la sanction méritée par cette infraction à la loi.
En ce qui me concerne, je ne vois pas en quoi le fait d'être persuadé d'avoir de bonnes raisons de le faire permettrait à quiconque de détruire le bien d'autrui. Si on admet cela comme normal, mais alors à quoi servent le pouvoir législatif et judiciaire, et où va t'on ?
Il n'y a pas de "désobéissance civile" : il n'y a que des désobéissances qui peuvent être objectivement justifiées, ou non.
Sur quel plan poses-tu la question ?
Personnellement je tombe plutôt d'accord avec ta phrase : "à 15 ans, on peut être militant et avoir une vision assez claire du monde dans lequel on veut vivre" -- on a même le droit de se planter et de regretter ensuite, mieux vaut ce type de regrets que de regretter l'inaction. Mais mon éthique de responsabilité m'incite à rajouter qu'à quinze ans, on n'a pas le bagage nécessaire pour risquer une garde à vue…
Ryuujin : ça ne vous semble pas un peu réducteur comme discours ?
Fr. > Ma question porte non pas tant sur le plan pénal ou moral que cognitif : doit-on penser qu'Henri a fauché en connaissance de cause ou qu'il a été pris dans un mouvement qui le dépasse ? Il me semble que selon la réponse, on donne un rôle différent au débat sur les OGM et aux arguments qu'il mobilise : soit un rôle politique, soit un rôle scientifique.
Le débat va être long, alors je m'économise et commence par une seule remarque: tu soulignes qu'à 15 ans, on n'a pas les connaissances nécessaires pour s'opposer aux OGM d'un point de vue scientifique, mais qu'à 15 ans on a une idée précise du monde dans lequel on veut vivre.
Alors quoi? à 15 ans on est plus instruit en économie et en agronomie qu'en biologie?
Il faudrait se pencher sur l'histoire personnelle du gamin pour connaître ses motivations (et la profondeur de sa reflexion) pour déterminer s'il s'agit plus d'un suiveur ou d'un esprit éclairé, mais bon, à mon avis il ne risque pas grand-chose, sinon quelques heures de TIG.
Benjamin >Henri n'est probablement pas plus instruit en économie qu'en biologie. Certes on ne connaît pas ses raisons mais il suffit de se demander s'il peut avoir des raisons qui justifient son acte pour se situer d'un côté (l'argument de l'ignorance) ou de l'autre (l'argument des valeurs, qui transcendent les savoirs).
Réducteur, non, je ne pense pas.
La question qu'on va se poser, c'est bien si son acte était justifié, ou non, pour déterminer s'il doit en réparer les conséquences, ou non.
Qu'est-ce qui peut justifier la destruction d'un champs ? Pas des conviction personnelles, ni une idéologie tout simplement parceque cela, c'est personnel. Il faudrait une justification objective, qui n'ait pas de valeur qu'aux yeux de l'accusé, n'est-ce pas ? Cela me parait on ne peut plus logique, et je n'aurai aucun mal à démontrer par l'absurde que l'affirmation "des convictions personnelles et une vision personnelle du monde suffisent à justifier une action impliquant le bien d'autrui" est fausse.
Il faudrait donc que le jeune homme puisse justifier objectivement son acte. Vous pensez qu'il le pourra ? Moi, pas : car même si c'était possible, à 15 ans on a pas le bagage suffisant pour prouver que des OGM doivent être détruits. En l'état des choses, rien ne dit que cela soit possible, même pour un chercheur de 50 piges.
Ou alors, il faudrait qu'on puisse justifier la destruction du bien d'autrui sans aucune preuve de sa nocivité. Cela vous parait possible ?
Ryuujin > La question que je pose n'est pas celle de la culpabilité d'Henri ou de ce qui se dira au tribunal. Je ne souhaite pas que les commentaires s'attardent là -dessus, ce n'est pas mon sujet. Il s'agit simplement de s'interroger sur notre attitude face à Henri, face aux raisons qui ont pu le pousser à agir, et de mettre ainsi à jour notre penchant pour un côté (l'argument de l'ignorance) ou l'autre (l'argument des valeurs, qui transcendent les savoirs).
Quand j'étais petit, je me souviens que Science et Vie junior avait publié un article sur le gène Terminator (encore un coup de Monsanto). Cela m'avait vraiment choqué. J'imagine que j'aurais pu alors participer à des fauchages volontaires, car effectivement, cela ne correspondait pas vraiment à mon éthique personnelle.
J'avoue ne rien comprendre à ce que tu attends Enro : à mon sens, il est clair que le jeune Henri avait des raisons de faire cela. La question est de savoir si elles étaient bonnes.
Je ne vois pas pourquoi il faudrait à priori déclarer que ce jeune homme peut ou ne peut pas avoir de bonnes raisons, ni même ce que son ignorance présumée, ou la transcendance supposée de valeurs viennent faire là ; examinons d'abord ces raisons et/ou ces valeurs avant d'en juger.
Et au passage, je veux bien que des valeurs puissent transcender des savoirs : mais elles n'en dépendent pas moins. Il faut bien le savoir que telle ou telle chose va à l'encontre de telle ou telle valeur morale, et c'est précisément ce qui est en cause.
Quand tu parles d'une rationalité différente de la rationalité scientifique, holistique, qui engloberait des jugements subjectifs, j'ai surtout l'impression que tu désignes sous le terme de "rationalité" un flou artistique complet. Une rationalité, c'est quelque chose qui découle de la logique, et la logique se défini précisément par son objectivité.
Tu ne serais pas en train de donner dans le relativisme ?
Une vision du monde peut être fausse et incohérente. Pas une rationalité il me semble.
Ryuujin > Plus sur ce que j'entends par rationalité dans un prochain billet. Pour le reste, désolé si ma pensée ne rentre pas dans ta Weltanschauung…
Je n'ai pas compris ta pensée, difficile donc de savoir si elle entre dans une quelconque vision du monde.
A mon sens, et il me semble également que c'est par convention celui que la langue francaise lui donne, une rationalité, c'est un caractère de ce qui relève de la raison, qui appartient à la raison, qui est rationnel, logique.
Tu sembles lui donner un autre sens, soit, j'attends donc que tu le précise, en l'état ce n'est pas intuitif. Mais es-tu bien sûr que cet autre sens n'est pas déjà désigné par un autre mot ? "idéologie" par exemple ?
Enfin bref, j'attends avec impatience un développement. En attendant, je ne vois vraiment pas le sens de ta question, je ne vois pas comment une colère peut être un rationnalité, ni même être rationnelle sans être raisonnable : cela n'est pas possible sans une variation du sens des mots que tu emploies.
Peut être veux-tu dire que cette colère est explicable à défaut d'être raisonnable ?
Il n'y a pas besoin de connaitre la science ou l'agronomie pour détruire des chimères fonctionnelle en plein champs. Une chimère fonctionnelle est un clone vivant permettant de transmettre sauvagement, de manière incontrôlé, la propriété privé à d'autres lieux. Qu'ils soient bon ou mauvais pour la santé c'est le degré zéro de la critique de la technique.
Ryuujin > J'ai détaillé ce que j'entends par "rationalité différente" dans ce nouveau billet.
@Bug-in : c'est quoi, un "clone vivant"? l'emploi (sauvage?) de cette expression me confirme qu'il faut tout de même connaître un peu de science ou d'agronomie pour s'attaquer aux OGM...
Ok, je ne suis donc pas d'accord avec ton emploi du mot rationnalité. Ce n'est pas une rationnalité puisque ce n'est pas nécessairement rationnel : c'est une perception.
"Il n'y a pas besoin de connaitre la science ou l'agronomie pour détruire des chimères fonctionnelle en plein champs." Non, en effet : on peut même le faire à main nu, ou avec un peu de combustible et un briquet après un été un peu sec...
Par contre, on a toujours besoin de connaissance pour savoir ce qu'on peut, et ce qu'on doit faire.
Chimère fonctionnelle = variété commerciale alors ? Quel est donc le rapport avec les OGM ? Que les OGM soient des variétés commerciales, certes, mais toutes les variétés commerciales ne sont pas des OGM.
Le concours des blogs du festival de Romans est critiquable au dernier stade. Le jury se fait présenter une sélection qui dépend des auteurs - ceux qui bombardent leurs amis de prières de voter gagnent. J'ai tenté de le dire sur leur blog - et en termes gentils - mais surprise, ils ne m'ont jamais publié.
Accusations adoucies. Enro, pour la modération.
"Quelque soit l'âge, il est interdit de détruire la propriété d'autrui, même si l'on est persuadé d'avoir d'excellentes raisons de le faire." dit M. Ryuujin dans son premier post...
Ne peut-on pas considérer que les planteurs d'OGM en pleine nature, alors que nous savons que ces plantes vont contaminer d'autres plantes "ordinaires", non OGM, risquent de détruire la propriété d'autrui ? en l'occurrence celle de l'humanité ?
M. Ryuujin, acceptez-vous le débat public lancé par Marie-Monique Robin à votre encontre ? Voir "J'invite "Ryuujin" à un débat public" à cette adresse : http://blogs.arte.tv/LemondeselonMonsanto/frontUser.do?method=getHomePage&rubricId=33205&blogName=LemondeselonMonsanto
@Freebix : si l'on sème une variété sélectionnée artificiellement, mais non OGM, ça ne détruit pas la propriété de l'humanité?
Oui bien sûr, Benjamin, on pourrait le voir comme ça. Evidemment l'Homme modifie profondément son environnement et le détruit souvent. Les croisements/sélections effectuées par les hommes sont des modifications importantes, oui, mais pas des destructions (c'est juste mon avis). Avec les OGM, on change carrément d'outils. Tout devient possible. Et le risque engendré n'est pas, à l'heure actuelle, assez étudié pour être tenté... pour ne pas dire "pas étudié du tout". Des crédits doivent être débloqués, par exemple, pour vérifier que le principe "d'équivalence en substance" des OGM (ou de ce qu'ils produisent) est vrai. Ce qui n'est pas une vérité scientifique mais une volonté politique américaine (dans un premier temps) puis un accord juridico-politique avec l'Europe dans un second temps.
"Ne peut-on pas considérer que les planteurs d'OGM en pleine nature, alors que nous savons que ces plantes vont contaminer d'autres plantes "ordinaires", non OGM, risquent de détruire la propriété d'autrui ? en l'occurrence celle de l'humanité ?"
Non, car au maximum quelques pourcents de pollinisation croisée n'ont jamais détruit une variété, et encore moins un champs. Un champs ainsi pollinisé, ça reste un champs de maïs, qui produit pas moins qu'un autre. Alors qu'un champs fauché, c'est une récolte perdue, et la récolte, ce n'est pas qu'une certaine quantité de graines pour l'agriculteurs ; c'est un lourd investissement dont tout son travail dépend. Lorsqu'un agriculteur se fait ainsi faucher son champs, il risque de perdre son travail et tout son capital si les pertes sont trop importantes et s'il n'est pas remboursé.
Oui, avec plaisir s'il est organisé dans les règles, et sur des bases honnètes, comme je l'ai déjà dit. Ceci dit, Mme Robin ne m'a pas contacté pour en discuter.
"Avec les OGM, on change carrément d'outils. Tout devient possible." J'ai comme l'impression que tu surestime énormément la transgénèse. Il y a une chose au moins qu'on ne peut pas faire en transgénèse : créer des gènes inédits. On ne fait jamais que transférer des gènes pré-existant d'un individu à l'autre, on ne créé rien de complètement nouveau.
Et ça par contre, c'est ce que fait la création variétale classique. Surprise ?
"Et le risque engendré n'est pas, à l'heure actuelle, assez étudié pour être tenté... pour ne pas dire "pas étudié du tout"." C'est une blague, non ? http://scholar.google.com/scholar?q=transgenic+crops+impact&hl=en&lr=
L'étude de l'impact des OGM est tellement à la mode qu'elle a complètement bouffé celle de l'impact des variétés non OGM qui présentent pourtant les mêmes risques potentiels : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/053/53818.htm http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/105/9/3640
"Des crédits doivent être débloqués, par exemple, pour vérifier que le principe "d'équivalence en substance" des OGM (ou de ce qu'ils produisent) est vrai." http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quivalence_en_substance Ca serait un sacré gaspillage : il n'est pas vrai. C'est bien pour ça que c'est un "principe", et pas une hypothèse, ou une conclusion : on sait très bien qu'il n'est pas vrai. Mais il faut bien fixer une limite à la précision nécessaire des tests de toxicité, il faut bien fixer une base de comparaison raisonnable pour évaluer les variétés OGM.
J'ai commencé à lire ce blog et, dans l'ensemble les billets m'ont plutot plu, mais là je dois bien avouer que je suis un peu déçu et que je ne comprends absolument pas ou vous voulez en venir. A vous lire on a l'impression que si nous n'avons pas un doctorat en génétique des populations, on ne peut s'opposer qu'aveuglément aux OGM. Mais il y a des dizaines (voire des centaines) de raisons qui font qu'ont peut s'y opposer sans passer pour un anti technologiste brutal. Peut être connait il des gens qui ont eu un proces par Montsanto car il cultivait sans le savoir des OGM brevetés (c'est arrivé plusieurs fois), peut être est il au courant que le principal intéret des OGMs est de vendre et de disséminer massivement du Roundup... peut être même n'est il qu'un suiveur. Enfin pas besoin de beaucoup de connaissance en biologie ou en économie pour comprendre la dissémination, le brevetage du vivant et j'en passe. Je vous trouve extrémement prétentieux de le juger sur son age sans ne connaitre ni son histoire, et de discuter sur son cas sans même l'interroger. On peut discuter de savoir si les OGM apportent plus de bonnes choses que de mauvaises, ou de la manière dont les recherches doivent étre menés, mais de préjuger des motivations de ce "mineur", c'est un peu dommage pour un blog qui se prévaut d'"une science ouverte et des citoyens éclairés"
bill > Merci pour votre commentaire. Pourtant, en me relisant, je n'ai pas l'impression de mériter votre foudre. A l'inverse de nombreux pro-OGM fanatiques, je ne me suis permis aucun jugement sur le jeune Henri et j'essayais simplement de montrer en quoi son cas est intéressant pour comprendre la controverse des OGM. Je n'ai pas préjugé de ses motivations, essayant au contraire d'en faire le recensement le plus exhaustif possible, et je m'excuse si j'ai oublié celles que vous mentionnez. Par contre, concernant les motivations scientifiques, je ne suis pas sûr d'être d'accord avec vous : à 15 ans, je doute que l'on comprenne en détails la dissémination ou le brevetage du vivant, suffisamment en tous cas pour prétendre faire un choix éclairé. En effet, des chercheurs ne font-ils pas des travaux extrêmement précis et minutieux pour mieux appréhender ces phénomènes et dépasser les idées reçues sur le sujet ? A moins que toute son information soit de troisième main*, auquel cas je me permets en effet de mettre en cause sa soi-disant compréhension des mécanismes en question et ramène cela au fait de posséder une vision assez claire du monde où l'on souhaite vivre (par exemple, il peut-être contre le brevetage du vivant même sans comprendre précisément le système des brevets, des certificats d'obtention végétale et des hybrides F1).
* J'appelle "information de troisième main" une information fournie par une personne qui est elle-même non experte. Ecouter son voisin de pallier ou le journal télévisé plutôt qu'une conférence de Christian Vélot ou lire un article dans Science & vie, par exemple.
cher Enro, je ne pense pas que dans le contexte actuel, où l'expérience accumulée au cours des dernières années concernant le sérieux, l'objectivité et l'honnêteté des études scientifiques sur des sujets aussi divers que l'amiante, le nucléaire, le tabac,les prions, les pesticides,les hormones utilisées en élevage et des dizaines (centaines?) d'autres histoires de ce genre, tous ces sujets qui ont et continuent à toucher de près la santé humaine, et celle de notre petit et fragile vaisseau spatial, puissent être mis en avant!... depuis des décennies, des "scientifiques", certes souvent d'une compétence indiscutable, ont sciemment biaisé des études sur des masses de thèmes comme ceux cité plus haut, et actuellement les OGM en font partie, à la seule fin de favoriser les plans des gros industriels qui en font leur beurre. Certes encore, la vérité finit souvent par sortir du bois, ou en ressortir, pour des sujets comme l'amiante par exemple dont on connait les effets néfastes parfaitement décris depuis l'antiquité greco-romaine, mais cette inévitable mise à jour des problèmes a , grâce à ces mensonges "scientifiques", parfaitement et scientifiquement planifiés, mis des décennies à devenir évidente aux yeux des populations. Permettant ainsi aux industriels d'engranger leurs bénéfices.(le temps c'est vraiment bcp d'argent dans ces cas!)... Au prix de dizaines de milliers de morts dans le monde... Et de s'évaporer ds la nature, en laissant cyniquement les friches industrielles, les pollutions faramineuses, et les problèmes sociaux et sanitaires aux collectivités...
on peut citer en vrac des tas de sujets et d'exemples, où le mensonge, la mauvaise foi, la vénalité,voir au mieux la naïveté de ces scientifiques ont atteint les buts recherchés:contre information, désinformation, propagande.. Parfois, l'obstination de quelques individus courageux, qui l'ont parfois payé très cher a permis une bascule de l'opinion publique, une prise de conscience et une réaction, et imposé une la prise de mesures salutaires. Mais c'est rare.
pour revenir au sujet précis, les OGM,les collusions des "scientifiques" (guillemets, car , à mon sens, ils ont perdu ce titre en perdant l'objectivité qui sied à ce qualificatif)trop massives et évidentes entre les colossaux intérêts privés des grands groupes et la recherche retirent toute valeur à leurs déclarations. De plus, les méthodes utilisées par ailleurs par les lobbies et les grands groupes pour faire le ménage de tout ce qui peut contrarier leurs intérêts (pressions, menaces, procès fleuves, rackets, voir bien pire...), à l'encontre des scientifiques contestataires, des citoyens, des paysans du monde entier , donnent( paradoxalement)la valeur de l'enjeu et la hauteur du risque encouru par l'humanité.
Alors, je suis désolé, bien que n'étant pas du tout fondamentalement opposé à la recherche en général, ni aux OGM en particulier, loin de là , je ne peux que soutenir la démarche des faucheurs volontaires, quel que soit leur âge et leur niveau de compréhension, bien que je déplore fondamentalement le principe même des destructions en général. MAIS QUE RESTE T IL comme voie d'action aux citoyens, alors que par des multiples voies (et voix), ils ont dit et répété leurs oppositions diverses aux OGM à but alimentaires, à la brevetabilité abusive du vivant, telle qu'elle est souhaitée par ces grands groupes industriels , que ce soit en agriculture, en pharmacie etc..., qui est une piraterie éhontée du bien collectif au profits d'intérêts privés (qui n'a rien à voir avec un système légitime d'exploitation de découvertes, mais s'apparente par exemple à la spoliations de territoires indigènes par des colons: on crée un cadastre (on cartographie les gènes), et on s'approprie les parcelles)?
si il faut développer en citant des noms , des cas , je peux le faire, bien sur, mais je sens que ça va vite tourner au dialogue de sourd...
un seul exemple : comparer comme équivalentes les conséquences de l'utilisation de variétés sélectionnées de manière "classique" et de variétés OGM, sur le simple aspect des contaminations est en soi d'une malhonnêteté énorme ! il ne peut pas être considéré comme équivalent la pénétration dans une espèce de gènes, certes pré-existants AILLEURS, (et non pas encore synthétiques )(c'est pour bientôt ça),mais étrangers à cette espèce (gènes d'autres plantes, de bactéries, de virus,animaux, de résistance aux antibiotiques etc...) et celle de gène de la même espèce, sélectionnés et favorisés par l'homme pour son usage, mais qui faisaient déjà partie du pool génétique de cette espèce, ou sont le produit de mutations apparues en son sein. C'est bien là de la pseudo logique soit disant scientifique, un discours docte , mais faux et malhonnête typique du genre...
hors, tout l'argumentaire pro OGM est bâti sur ce principe. Gênant...
Cabardès > Bonjour et merci d'utiliser mon blog pour exprimer votre opinion. Je n'ai pas grand chose à lui répondre qui ne nous entraîne dans un hors-sujet flagrant par rapport à la question initiale que je posais, mais j'indiquerai juste que je vous suis tout à fait sur la question du de l'équivalence en substance. Cependant, comme tout principe, qu'on soit pour ou contre est une question... de principe !
enroj'ai été un peu long dans ma réponse, je vous pris de m'en excuser, d'autant que je répondais à diverses interventions, j'aurais du plus détailler... pour revenir à la question initiale, j'ai fait un mini sondage , pas scientifique du tout, et pas pondéré, car je me suis essentiellement enquis auprès de personnes à priori très éloignées des militants anti OGM, la réponse de ceux là ne faisant à priori aussi aucun doute... Et bien, j'ai été extrêmement surpris par les réponses de ces gens, plutôt classables "à droite", en tout cas du coté de la loi et de l'ordre.à part ceux qui ne s'en préoccupent même pas, tout juste si ils connaissent le thème, presque tous seraient plutôt enclins à soutenir le jeune militant, même si certains n'excluent pas la nécessité d'une sanction pénale. Pour un colonel à la retraite, cela s'apparente même à la situation des résistants pendant l'occupation allemande: coupables d'actes illégaux et condamnés comme terroristes sous une législation (vichyste), ils sont ensuite considérés comme des soldats réguliers par le pouvoir suivant, et comme des héros par l'opinion publique; Mais il se prononce néanmoins pour l'application de la loi.Mais pour tous les acteurs de cette affaire;à savoir si il s'agissait d cultures légales, déclarées, si le principe de précaution est respecté etc...
Personnellement, plus je creuse le sujet OGM, plus ce que je découvre me révulse.Donc je comprends les réactions de gens très en colère, très opposés et très anti-démocratiquement ignorés , méprisés.
je crois donc, qu'en raison des pressions et manipulations tant "scientifiques" que médiatiques, et pour une question de principe (ou d'honneur,ou de raison, et tout autres termes propres à caractériser ces sentiments humains), par réaction , beaucoup de gens seront enclins à soutenir les faucheurs d'OGM.
En tout cas, moi je le fais.
A mon sens, la façon dont vous posez le sujet ne peut mener à AUCUNE conclusion rationnelle.
S'il faut comparer une nouvelle variété à quelque chose, c'est bien à la/aux variété(s) qu'il remplace. Il n'a jamais été affirmé que ces variétés sont équivalentes : ce n'est pas ça le principe d'équivalence en substance, que vous semblez ne pas avoir compris. On fait bien ces tests de comparaison entre OGM et lignée isogénique ; c'est bien qu'on ne postule pas leur équivalence, cela devrait être évident !
Non : ce principe pose comme postulat que les lignées OGM et isogéniques non-OGM sont COMPARABLES avec les moyens actuels, cad qu'un OGM peut être considéré comme acceptable s'il ne montre pas d'effet significativement différents de son équivalent non-OGM. Point. Oui, c'est on ne peut plus limité, et il va bien falloir trouver une autre solution, ne serait-ce que pour tester les plantes-médicament, pour lesquelles il est évident qu'elles n'auront pas le même effet sur la santé que leurs lignées isogéniques, puisque c'est le but recherché ! Mais qu'avez-vous d'autre à proposer pour évaluer une variété (OGM ou non) ?
Autre point, plus important : la façon dont vous posez le sujet est une impasse logique. Il faut bien qu'on mange, et le but n'est pas de ne rien changer dans notre alimentation, mais d'avoir une alimentation la plus sûre possible. Toutes les nouvelles variétés présentent des risques potentiels. On ne peut pas tout interdire ; il faut bien une preuve de l'existence d'un risque qui le justifie pour décider d'une interdiction. Sinon, cela signifie qu'on peut tout interdire, ce qui n'est pas viable.
Alors peut être que tel ou tel OGM présente effectivement un risque, et qu'il est difficile de le mettre en évidence à cause de pressions etc. Mais ça n'est en RIEN un argument pour une interdiction ou quoi que ce soit du genre ; dans ce cas, on lutte comme on peut contre la corruption, on finance des programmes publics réalisés dans des labos publics etc...etc... On ne peut pas prétendre que les OGM sont dangereux, mais que c'est caché ; ce n'est pas un argument honnète.
Pour le reste, je suis tout a fait d'accord pour dire que le système de protection de la propriété intellectuelle actuel doit être revu. Mais ce n'est pas en fauchant des OGM qu'on y change quoi que ce soit ; c'est prendre un bouc émissaire au lieu de s'attaquer réellement au réel problème. En outre : il ne suffit pas d'avoir des opinions pour estimer qu'on a le droit ou le devoir de désobéir à la loi. Lorsqu'on juge une loi injuste, on lutte contre cette loi, et avec des arguments, pas avec des actions de forces injustifiables.
@Ryuujin
http://en.wikipedia.org/wiki/Axel_Kahn
Plus facile à dire qu'à faire!